Géorgie Grande boucle à la rencontre des Géorgiens

Départ de Paris (province ou autre pays : sous demande) pour le vol en direction de Tbilissi. Accueil à l’aéroport et transfert jusqu’à l’hôtel en plein centre de Tbilissi. Les vols sont généralement d'arrivée nocturne.

Ce matin pour première introduction à la Géorgie nous visitons la vieille ville de sa capitale : Tbilissi. Nous commençons par l’église de Metekhi d’où se dévoile une vue d’ensemble sur le vieux centre. Un téléphérique nous mène ensuite vers la forteresse de Narikala qui signifie « imprenable » en perse. Nous redescendons à pied vers Abanotubani, le quartier des bains sulfureux dont Marco Polo en dénombrait 65. Cette magnifique cité vieille de 1600 ans est classée au patrimoine mondiale de l’Unesco. Ville de grande richesse historique, Tbilissi faisait notamment partie des étapes majeures des historiques routes de la soie comme en témoigne ses caravansérails. L’architecture de la capitale reflète les différentes étapes de son histoire avec des bâtiments de période stalinienne, mais ce qui marque le regard sont les maisons traditionnelles arborant de charmants balcons de bois et leurs cours intérieures si caractéristiques. Plaisir des yeux comme des papilles, ce midi nous savourons quelques-uns de nos premiers plats typiques géorgiens. Cet après-midi la partie ‘’Trésor de Géorgie’’ du Musée National nous expose entre autres des objets en or du 3ème millénaire avant notre ère, des technologies de joaillerie ancestrales. Nous comprenons aussi pourquoi le mythe grec de la toison d’or trouve son origine dans les montagnes du Caucase. Nous ne faisons pas l’impasse sur l’ère soviétique et la biodiversité du Caucase. Diner dans un restaurant traditionnel.

Nous entamons la journée par une petite balade à proximité de Tbilissi avec la visite de la forteresse de Kojori. D’après la légende, c’était la résidence d’été de la grande Reine Tamar (12ème siècle) où elle y serait décédée. Saviez-vous qu’autrefois, la Géorgie était un pays cosmopolite? On y trouvait plus de 40 peuples : grecs, assyriens, kurdes, russes, arméniens, azerbaïdjanais, juifs et même allemands ! nous passons d’ailleurs aujourd’hui dans un village construit et habité par des allemands aux 19ème siècle. Notre guide est l’ancien maire de la ville. Nous pouvons lui poser des questions sur la vie à l’époque soviétique. Après avoir déjeuné, nous découvrons un site majeur (et pourtant méconnu) sur un promontoire rocheux : les grottes entourant les ruines de la grande cité médiévale laissent présager d’une présence humaine datant d’avant notre ère. Nous passons la soirée et la nuit chez une artiste peintre qui a joliment décoré sa maison d’hôtes par ses œuvres.

Traversée de la région de Djavakhétie, région la plus méconnue, la moins touristique, et pourtant elle a bien des attraits. Avec ses hauts plateaux à 2000m d’altitude, ses grands lacs gelés en hiver et une population presque intégralement arménienne. C’est une tout autre Géorgie qui s’offre à nous. C’est par cette région que Sainte-Nino est arrivée en Géorgie. C’est elle qui a converti la famille royale à la chrétienté au 4ᵉ siècle. Souffrant du grand froid des hauts plateaux, elle a trouvé refuge à Poka. Aujourd’hui, des sœurs font vivre la nonnerie de Saint-Nino. Le lieu est splendide. Cette région ne cesse de nous surprendre, nous visitons un site dit “cyclopéen”. Les grecs anciens pensaient que des cyclopes avaient construit ces murs. Les archéologues sont stupéfaits et ne donnent pas encore d’explications claires sur le rôle de ces incroyables fortifications construites à 2700m d’altitude. Nous y parvenons avec nos véhicules. L’extraordinaire vue offerte n’est en pratique réservée qu’à quelques initiés des secrets de la Djavakhétie. Le soir, nous arrivons chez notre hôte et ami Aleksandre. Un personnage attentionné qui considère chacun de ses invités comme un don de dieu. Nous nous installons pour deux nuits.

Ce matin, après avoir dégusté un bon Matsoni : yaourt nature qui rendrait centenaire, nous partons vers des sites tout à fait singuliers. Partout où notre regard se pose, nous apercevons des grottes. Elles étaient bien souvent habitées, et même transformées en églises troglodytes. Nous en visitons un grand nombre dès la matinée en commençant par les moins connus. Enfin un site troglodyte titanesque s’ouvre à nous au détour d’un virage : c’est Vardzia. Pour éviter la foule et les chaleurs du cœur de journée, nous le visitons en fin d’après-midi.

Avant cela, un petit chemin serpente à l’arrière de ce site majeur. Un village hors du temps et quasi désert, fort méconnu et pourtant, il dispose d’un artefact unique en son genre : un pressoir creusé à l’intérieur d’un énorme rocher. Le marc de raisin y était distillé, c’est la fameuse chacha. Le village tient d’ailleurs son nom de cette eau-de-vie. La reine Tamar n’est nul part aussi aimé que dans ce coin de Géorgie. A Vardzia, il y a treize étages et des milliers de cavités. Pourtant à l’origine le site était trois fois plus important : c’était une véritable cité-cachette à l’intérieur d’une montagne et qui s’est effondrée au XIVème siècle. Il y a quantité de jarres à vin (les qvevris), de grandes salles, le monastère troglodyte, une source d’eau potable (appelée “Larmes de la reine Tamar”), des tunnels dérobés, et le site nous réserve bien plus de surprises encore... Le soir notre hôtesse nous invite en cuisine pour préparer le qada meskouri. Nous pouvons - si le cœur nous en dit - nous baigner dans la rivière Mtkvari avec les enfants d’Aleksandre. De même, si nous le souhaitons nous pouvons accompagner Aleksandre chercher les vaches au bout du village.

Note : journée en terrain vallonné, nous adapterons le temps de marche selon forme et envie. Toute la région regorge de secrets, de forteresses, de points de vue, de possibilités de balades... 

Ce matin nous commençons par explorer le village de Saro, situé sur un magnifique point de vue d’où pouvons admirer le paysage ainsi que découvrir les pierres cyclopéennes disposées dans un temps immémorable. Nous entrons dans une habitation quasi ensevelie sous terre, avec une remarquable architecture de plafond ; ce sont les darbazebi. Le peuple Meskhète était autrefois désigné comme “les Français” par les autres Géorgiens ; des missionnaires franciscains étaient venus les protéger des Ottomans. De cette présence ont subsisté deux symboles : la religion catholique et une soupe aux escargots ! Nous passons d’ailleurs par une cathédrale catholique. Plus bas dans la vallée, la forteresse de Khertvissi a été détruite par Alexandre le Grand. Aux confluent de deux rivières majeures, l’histoire résonne entre ses tours. Comble du destin, il est même arrivé aux Ottomans de s’y cacher pour se protéger des Géorgiens, mais ce sont les Russes qui ont libérés la forteresse ! Bienvenue à Akhaltsikhe (“Château Neuf” en Géorgien) : c’est là que sont nés les parents de Charles Aznavour. Ville tolérante et multiconfessionnelle où les traces de ce glorieux passé sont notables par la synagogue du quartier juif, les églises arméniennes, géorgiennes et russe. Nous passons la nuit au creux d’une vallée du Petit Caucase : Abastoumani est un lieu idéal pour passer la nuit. Si la météo nous le permet, nous pouvons observer quelques astres à travers un télescope Carl Zeiss des années 30 ! Aucune pièce n’a été changé. Un voyage dans l’espace et dans le temps.

Note : journée en terrain vallonné, nous adapterons le temps de marche selon forme et envie. Toute la région regorge de secrets, de forteresses, de points de vue, de possibilités de balades... 

L’histoire vient percuter le présent. Les grands chantiers en cours ne nous empêchent pas de sentir l’ambiance d’un passé révolu : la bourgade d’Abastoumani était déjà fréquentée il y a 200 ans par la noblesse tsariste. Le lieu était prisé pour ses forêts de sapins qui rendent l’air si pur. On venait y soigner des maladies pulmonaires. Les tsars et autres figures de l’Empire Russe avaient ici leur résidence d’été. Nous sommes à l’entrée du parc Borjomi-Karagauli : le plus grand parc national de Géorgie où les rois de Géorgie venait chasser. Nous partons plein nord direction Koutaïssi, la deuxième ville du pays. Nous passons par la piste du col de Zekari, qui traverse le Petit Caucase. Rarement empruntée, elle offre un magnifique raccourci à travers des paysages intouchés. Partout nous apercevons des bergeries.. Près de Koutaïssi, nous avons l’occasion (enfin !) d’aller chez un vigneron et de goûter aux vins naturels pendant le déjeuner. Nous visitons l’incontournable monastère de Guelati, protégé par l'Unesco. C’est là qu’est enterré le roi le plus aimé des Géorgiens : David le Bâtisseur. Nous y apprécions de belles fresques.

À l'époque soviétique, les meilleurs ouvriers, mineurs et métallurgistes d’URSS recevaient une récompense : passer leurs vacances à apprécier les sanatoriums et les fameuses eaux thermales de Tskaltoubo. Tous les jours, un train direct de Moscou déversait son flot de travailleurs éreintés. Après une semaine de bains et de massages, ils retournaient vers leurs usines en pleine forme et encore plus motivés au travail. On appelle ce lieu le “cimetière des béquilles”. Il y avait une vingtaine de sanatoriums et des dizaines de bains. Le plus célèbre est le numéro 9, le bâtiment privé de Staline. Aujourd’hui la ville est d’un cachet typiquement soviétique assez unique. Vous visiterez quelques bâtiments abandonnés et imaginerez le luxe à l’époque soviétique. Vous aurez aussi l’occasion de profiter des bains thermaux et d’une ambiance toute particulière.

Pour les explorateurs modernes de la Géorgie, il y a forcément des lieux qui mettent des étoiles dans les yeux. Toute la région de Lechkhumi est un endroit calme, d’une beauté idyllique et surtout, non touristique ! Si cette région est rarement visitée, son fameux massif de Khvamli était tout de même connue depuis l’Antiquité par les Grecs. Une petite balade et nous nous retrouvons sur un plateau surplombant toute la région. Par beau temps, la vue sur le Grand Caucase est époustouflante : nous apercevons la Svanétie voisine (le Toit de l’Europe) parsemée de glaciers. Selon la légende, ce massif mystérieux conserverait un grand trésor national. Des grottes quasi-inaccessibles ont été sondées, sans résultat. Alors, quel est ce trésor? Nous atteignons la maison de notre hôte du jour, dans un village aux alentours. La grande passion de notre hôte est de sauver le Zanduri, un blé endémique géorgien. L’enjeu du blé est absolument crucial pour l’humanité. Saviez-vous que de nombreuses espèces de blé étaient endémiques au Caucase? Notre hôte en sème dans son potager et son petit musée témoigne de son attachement à un patrimoine menacé.

Bienvenue en Svanétie ! Bienvenue dans le Grand Caucase !

Notre journée est consacrée à entrer en Haute Svanétie par une route dérobée. Les 5 à 6 heures de route nous font traverser la région de la Basse Svanétie avec un bel arrêt dans le village de Tekali. Une charmante famille nous accueille à notre arrivée à Tekali. A leurs côtés nous pouvons préparer le sel svane qui est un mélange légèrement épicé très utilisé dans la cuisine géorgienne. Lors du déjeuner chez eux nous avons l’occasion d’apprendre les us et coutumes svanes, visiter le jardin de la famille, écouter quelques histoires… Après le déjeuner, la piste du col de Zagaro (alt. 2625m ) nous fait arriver par le “bout” de la Haute Svanétie. Le village de Ushguli (2200m) est la localité la plus élevée d’Europe. La Svanétie n'a vraiment jamais eu de roi ou de seigneur. C’est un peuple libre et sans réelle autre autorité extérieure. Les Svanes n’en font qu’à leur tête ! Seule domine la nature encore intouchée, et surtout la montagne de Shkhara (alt. 5193m) et son immense glacier. Enclavée au milieu du toit de l’Europe, les cultures et langues svanes sont tout à fait singulières. L’accès routier n’a été commencé qu’à l’époque soviétique dans les années 30. Les Svanes considèrent que les soviétiques étaient d’authentiques envahisseurs. Nous dormons à Ushguli avec une vue superbe sur le plus haut glacier de la Géorgie.

Nous nous baladons pour découvrir les recoins d’Ushguli. Chaque famille possède une des 33 tours défensives de pierre. La plupart ont entre 800 et 1200 ans. A quoi servaient-elles? Grenier? Rempart contre d’improbables envahisseurs? Était-ce contre les avalanches? La réponse se trouve dans le passé de la Svanétie et ne manquera pas de nous déconcerter.

Nous faisons escale au village d’Adishi pour déjeuner en famille. Encore un village haut perché qui n’a été dérangé que par l’arrivée du KGB… son église est garnie de fresques extérieures, ce qui est tout à fait unique en Géorgie. Quelques autres arrêts en route, notamment lors du deuxième col. Nous arrivons à Mestia : c’est le village-capital vibrant de la Svanétie. Nous visitons une maison-musée svane et pouvons monter dans une tour pour apprécier les dernières lueurs du jour depuis son sommet.

Nous visitons le magnifique musée d’histoire et d’ethnographie de la Svanétie qui renferme des icônes anciennes, des manuscrits religieux conservés depuis des temps immémoriaux et protégés des invasions en Géorgie.

Nous marchons ensuite sur un sentier qui traverse une belle forêt de pins. Le chemin rejoint rapidement le torrent glacial et traverse une forêt de jeunes saules. Bientôt, nous arrivons au bord d'une moraine depuis laquelle nous pouvons contempler le glacier (compter 1h30 aller-retour). A partir du mois de juin, nous poursuivons par la montée en téléphérique et balade pour accéder à de magnifiques points de vues avant de redescendre.Nous déjeunons à Mestia avant de reprendre la route jusqu'à un petit village en bout de vallée pour la rencontre avec un artisan sculpteur sur bois qui nous montre et explique les ornements, symboles, l’artisanat traditionnel de la Svanétie ainsi que les problématiques actuelles.

Nous arrivons chez Madona en fin d'après-midi. Elle est chanteuse, tout comme sa sœur. Toute la famille organise chaque année une activité appelée le ‘’village chantant’’. Nous apprécierons ici quelques chants polyphoniques svanes tout à fait déroutants.

Autrefois, les rares visiteurs qui osaient s’aventurer en Svanétie suivaient un rituel : ils passaient par l’église de Tangili pour se recueillir et demander la protection durant leur voyage. Même si nous ne sommes plus tout à fait au Moyen Âge, la balade permet de retracer l’épopée de ceux qui nous ont précédés : nous marchons nous aussi en haut de cette colline à la découverte de cette petite église typiquement svane, décorée de belles fresques du XIIème siècle. La balade dure entre 2 à 3 heures à travers forêts et prairies. 

Les Grecs anciens avaient décrit la quête de Jason et des argonautes : ils cherchaient La Toison d’Or. Ce mythe trouve son origine dans une technique d’orpaillage utilisée par les Caucasiens dans leurs montagnes aurifères. Les Svanes d’autrefois utilisaient des peaux de moutons pour récupérer des rivières le sable et son or. Encore aujourd’hui il est possible de trouver de véritables pépites. Nous descendons à la rivière (environ 30min) avec Madonna, quelques outils rustiques et une peau de mouton ! nous allons chercher de l’or ! Nous passons en cuisine à notre retour pour découvrir les spécialités culinaires avec notre hôte.

Cet après-midi les amateurs de pause contemplatoire peuvent profiter du cadre de la maison d'hôte. Tandis que les amateurs de randonnée peuvent se joindre à une petite randonnée.

Autrefois, les rares visiteurs qui osaient s’aventurer en Svanétie suivaient un rituel : ils passaient par une petite église pour se recueillir et demander la protection durant leur voyage. Même si nous ne sommes plus tout à fait au Moyen Âge, nous retraçons l'épopée de ceux qui nous ont précédés en nous rendant également en haut de cette colline. La petite église est typiquement svane, décorée de belles fresques du XIIème siècle. La balade dure entre 2 à 3 heures et traverse forêts et prairies. 

La soirée sera animée par la projection du film documentaire sur la Géorgie de Nicolas Pernot.

La journée est consacrée au retour à Tbilissi. Nous suivons tout d’abord la rivière Ingouri, qui prend sa source au glacier Shkhara et se jette dans la mer Noire. Un énorme barrage de l’époque soviétique borde la route. Il fut autrefois le plus grand barrage du monde et représentait autrefois l’amitié entre Abkhazes et Géorgiens. Aujourd’hui les deux peuples sont divorcés mais partagent tout de même l'électricité du barrage. Nous passons en région de Mingrélie, autrefois appelé Colchide par les Grecs anciens. La princesse Médée était aussi mingrélienne.

Nous embarquons à mi-chemin dans un vieux train pour rallier Tbilissi : comme un voyage dans le temps, il y a des choses qui ne changent pas ! Le pique-nique sera aussi soviétique que le train !

(Si le train ne circule pas :route jusque Tbilissi. Compter 8h de route au total dans la journée).

Installation à notre hôtel dans le centre de Tbilissi avant de savourer un bon dîner d’adieu aux côtés de notre équipe.

Pour cette dernière journée à Tbilissi : nous sommes libres. Natia, saura vous donner une longue liste de recommandations pour ce jour : se perdre dans le plus grand marché de la ville? Visiter l’imprimerie clandestine de Staline? le Pont Sec (un marché aux puces) ? Assister à un spectacle de danse folklorique? Prendre un cours de chants polyphoniques? la cathédrale de la Sainte Trinité? Un atelier culinaire? Il y a tellement de choses à voir, à faire !

Transfert à l’aéroport en fonction de l’heure de décollage.