Vanuatu Voyage au Vanuatu, l'archipel oublié du Pacifique : tribus, lagons et éruptions

Vol avec escale à destination de Brisbane et nuit en vol, sur Qantas ou Qatar Airways. Départ possible de province, nous consulter.

Arrivée en fin d’après midi ou début de soirée à Brisbane. Après avoir récupéré vos bagages et passé l’immigration australienne, rendez-vous à votre hôtel situé à proximité de l’aéroport avec la navette gratuite. Installation pour une nuit réparatrice dans ce bon hôtel. Aucun repas inclus.

Petit déjeuner inclus à l’hôtel puis départ pour l’aéroport avec la navette de l’hôtel. Embarquement pour votre vol pour Port Vila prévu à 11h20. Arrivée au Vanuatu à l’aéroport international à 15h05 où la chaleur et l’humidité vous accueillent. Passage des formalités douanières puis récupération de vos bagages. Mathieu Ojardias, votre guide pour ce voyage, vous attend dès la sortie de l’aéroport : le voyage peut commencer !

Nous partons pour la capitale du Vanuatu, Port Vila, où Mathieu a vécu quelques mois et qu’il connaît donc bien. Nous avons choisi un hébergement confortable, face à l’océan, un peu à l’écart du centre-ville. Nous aurons sans doute le temps d’arpenter les environs et, pour celles et ceux qui le souhaitent, d’installer une carte SIM locale dans les téléphones portables. Le dîner sera pris non loin de l’hébergement dans un restaurant de qualité où la carte est tellement vaste que chacun trouvera son bonheur. Etant donné le long voyage qui aura précédé ce premier dîner, nous avons fait le choix de le laisser libre afin que chacun choisisse ce qui lui correspond, en toute liberté. Retour à notre hébergement et première nuit au Vanuatu.

Début de notre voyage en douceur : on se remet du décalage horaire du long vol pour pénétrer progressivement le Vanuatu. Au menu aujourd’hui, un court transfert en véhicule (20mn) pour rejoindre la baie de Mele et l’embarcadère où nous prenons le bateau qui va nous mener en quelques minutes sur un ilot paradisiaque pour une entrée en matière. Ce petit ilot abrite un hôtel et ne sera donc pas votre souvenir le plus fort du voyage, mais c’est un lieu idéal pour se reposer et mettre la tête sous l’eau : les fonds marins sont très faciles d’accès depuis la plage et on peut observer entre autres de belles anémones. La plage, les transats, les cocotiers, tout ça fait du bien après notre long voyage ! Repas du midi prévu sur place en bord de mer.

Puis retour à Port Vila dans l’après-midi, passage par nos chambres pour nous changer, et départ à pied pour le centre-ville de Port Vila pour celles et ceux qui le souhaitent, repos pour les autres. Mathieu pourra nous faire visiter ce centre-ville qu’il connaît bien : atelier des femmes, marché artisanal, musée national, alliance française, etc… Ce soir dîner dans un autre restaurant de Port vila, inclus. Seconde nuit dans nos appartements en bord de mer.

Réveil tranquille puis départ pour le marché de Port vila, souvent assez animé, où l’on pourra observer les fruits et légumes de saison : pamplemousses, coco fraiches, igname, taro, etc… Retour à l’hôtel en fin de matinée : Il faut croiser les doigts pour que notre vol soit effectué comme prévu, car Air Vanuatu a pour habitude faire des siennes… Court transfert pour l’aéroport avant notre vol prévu à 14h35. Arrivée prévue à Craig Cove, sur l’ile d’Ambrym, à 15h25. La piste est en herbe et l’aéroport en pleine brousse ! L’île d’Ambrym se trouve au Nord de l’île d’Efate, il s’agit d’une île volcanique abritant entre autres deux volcans en son centre.

C’est en pick-up que nous rejoignons le port situé à 10mn de jeep environ. Nous déchargeons nos sacs pour les monter à bord de bateaux locaux, les fameux « banana boats ». Nous longeons la côte vers le Nord pendant 30 à 40mn pour atteindre une plage déserte. Déchargement du bateau, avancée vers les terres, et c’est là que nous devrions retrouver Jessie, le seul habitant des environs. Grâce à une brouette, nous pourrons rejoindre à pied avec nos bagages son hébergement situé au bord d’un lac oublié. Lors de notre voyage de reconnaissance, nous avons surnommé Jessie le facteur cheval : à la seule force de ses bras, année après année, malgré les cyclones et les tempêtes tropicales, Jessie a mis sur pieds ce jardin luxuriant, quelques bungalows, des réserves d’eau douce et un embarcadère ! Nous nous installons avant de dîner sur place. Nuit en bungalow rustique : douche en seau uniquement.

Nous sommes seuls au monde ici : un lac perdu au milieu d’une île elle-même éloignée de tout. Un lieu typique du Vanuatu, loin des soubresauts du monde. Au programme aujourd’hui : déambulation en kayak sur ce lac oublié de plus d’un kilomètre de long, à la rencontre de la faune et de la flore locales. Ce lac offre un refuge pour certains oiseaux, le Vanuatu étant par ailleurs assez pauvre à ce niveau. Déjeuner de poissons, bien qu’au Vanuatu, les locaux ne se nourrissent pas de poisson autant qu’on pourrait le croire. Cela est sans doute dû au faible équipement de pêche des nombreux villages, dans une économie de subsistance ou la culture des tubercules comme l’igname et le taro ne nécessitent que peu d’outils et sont donc privilégiés.

Jessie nous emmènera également à pied dans « sa forêt », pour nous raconter l’histoire de ce lieu et tous ses secrets. Son jardin mérite lui aussi notre attention car Jessie y a planté toutes sortes d’arbres et de bosquets natifs, malgré la fréquence et la répétition des cyclones qui le ravagent à chaque passage… La plage elle-même n’est pas si loin et nous pourrons également aujourd’hui aller admirer l’océan. Soirée sous les étoiles dans le jardin de Jessie où nous pourrons tester nos antimoustiques…

Ce matin nous transportons à nouveau nos affaires grâce à la brouette de Jessie jusqu’à la plage par où nous sommes arrivés. Nous embarquons le tout à bord de nos banana-boats pour longer vers le Nord-Est la côte de cette île volcanique d’Ambrym. Selon l’état de la mer, cette navigation de 20km environ devrait durer entre 1h15 et 1h45, entre la plage d’où nous partons et le village de Ranon où nous allons passer la nuit. Nous débarquons face au village sur la plage de sable noir caractéristique de cette île volcanique et montons nos affaires dans la maison du chef du village où plusieurs chambres accueillent les rares voyageurs de passage par ici. Le village est assez étendu et possède un collège important, récemment victime d’un cyclone mais toujours actif. La jeunesse est présente dans ce village et nous serons remarqués !

Après un déjeuner parfois frugal, nous partons à pied pour rejoindre le village de Fanla à travers une végétation luxuriante (compter entre 1h et 1h30 de marche et 230m de dénivelé pour rejoindre le village). Ce village isolé, accessible uniquement à pied, conserve des traditions ancestrales réputées. Les hommes du village réalisent ici des danses traditionnelles basées sur des costumes spectaculaires et sur le son des pas et des bâtons frappant le sol. Une sorte de transe collective à laquelle nous aurons la chance d’assister cet après-midi, réalisée sur le site sacré à l’écart du village typique des îles du Vanuatu : le Nassara. Après ces danses, un échange avec les hommes sera possible, puis nous reprendrons le chemin de notre hébergement que nous rejoindrons après une grosse heure de marche essentiellement en descente. Dîner et nuit en guest house simple, la maison du chef du village, maçonnée. Douche possible à l’aide d’un seau.

Petit déjeuner puis nouveau départ en bateau, cette fois pour changer d’île. Après nos adieux au chef du village, nous embarquons sur les désormais connus banana-boats pour nous diriger vers le Nord. La distance qui nous sépare du village om nous allons dormir ce soir est à peu près la même que lors de notre navigation d’hier, une vingtaine de Km. Mais la différence vient du fait que si hier nous avons longé la côte d’Ambrym, aujourd’hui nous allons devoir traverser entre Ambrym et l’île de Pentecôte par une passe d’une dizaine de kilomètres de long. Il faut donc que la mer soit dans des conditions qui permettent cette traversée, et ce sont bien les locaux qui nous indiqueront le meilleur moment pour cette traversée.

Etirée du Nord au Sud sur une soixantaine de kilomètres et culminant en son centre à plus de 1 000m d’altitude, l’île de Pentecôte fait partie des îles à la tradition coutumière encore tenace, comme les iles de Malekula ou de Maewo. Il s’agit d’une île très humide et très arrosée à la végétation dense. Nous débarquons sur une plage de gros galets à proximité du petit village de Ranputor, et nous nous installons chez l’habitant, un certain Joseph à l’ineffable sourire et au rire aussi généreux que spontané. Bien que rustique, l’hébergement offre ici un peu plus de confort, notamment une douche agréable. On peut charger les batteries sur secteur car une piste dessert le village. Après le déjeuner, nous partons non loin du village pour une balade à pied qui va nous amener à mieux comprendre la culture du taro localement, réalisée dans des terrasses inondées d’eau façon rizières. Cette façon de cultiver le taro le rend plus tendre que cultivé sous sa forme habituelle, plus « sèche ». L’occasion pour nous de rencontrer les locaux qui vont et qui viennent « aux champs » et de mesurer le lourd travail qu’est la culture du taro. Retour au village et fin d’après-midi « cool » sur la plage ou dans le village à proximité. Dîner et nuit chez Joseph.

C’est le grand jour ! Si la tradition est respectée, c’est aujourd’hui qu’aura lieu le fameux saut du Gol, ou Nagol, non loin d notre hébergement. Nous partons en jeep avec Joseph par une piste qui devient rapidement une route goudronnée. En 1/2h environ nous voilà sur le site où a été érigée la tour. C’est ici et maintenant que nous allons assister au désormais célèbre Saut du Gol et à la célébration qui l’accompagne.

En voici le texte qu’a tiré de cette expérience le grand reporter Franck CHARTON qui nous accompagnait lors de notre voyage de reconnaissance en 2024 (texte paru dans le Figaro Magazine en avril 2025) :

Le tableau, par son naturalisme exubérant, convoque l’imagerie anthropologique de temps révolus : autour d’une tour haubanée (gol), faite de branches entrelacées se tenant de guingois face à la mer de Corail, une foule nue exécute en se déhanchant une cérémonie tribale qu’on dirait sortie de la nuit des temps. Les chants ont la puissance hypnotique des rites de passage : un ancien donne le ton, presque martial, entrecoupant ses injonctions au courage d’ahannements gutturaux, repris à l’unisson par toutes les poitrines. En zoomant un peu, on distingue deux plateformes : au niveau inférieur, des hommes musculeux, barbus, parfois hirsutes et vêtus de leurs seuls étuis péniens, vont et viennent de façon syncopée en tapant du pied. Au-dessus, les femmes font de même, leurs jupes de fibres végétales scandant leurs moulinets de bras, prolongés de bouquets de feuilles panachées. On sent bien qu’un événement important, pour la tribu, est en gestation.

Aujourd’hui, comme tous les samedis d’avril et mai, coïncidant avec la maturation des tubercules d’ignames, a lieu à Rangu Suk-Suk, où se trouve une école française, le fameux saut du Gol (ou Nanggol en bichlamar, le pidgin des îles). Traditionnellement initiatique, cette épreuve constitua longtemps un rite de passage pour les garçons accédant au statut de guerrier à part entière. Une fois les lianes nouées aux chevilles des initiés, leur plongeon varie d’une hauteur de cinq à une trentaine de mètres selon les âges et donc les grades coutumiers, car la tour est aménagée en différentes plateformes : les 2 sautoirs du bas sont appelés jambes, puis vient le ventre, les 2 épaules et enfin la tête, summum du prestige ; son unique sauteur devient le maitre de la tour, le roi du gol ! Un seul type de liane possède les qualités de résistance et d’élasticité suffisantes, pour assurer la sécurité -toute relative !- des sauteurs ; c’est pourquoi leur collecte en forêt revêt une importance cruciale. La longueur de ces lanières est calculée de telle sorte que l’impétrant ne fasse qu’effleurer le sol, avec ses épaules, lorsqu’il rebondit comme un pantin désarticulé, après le choc initial ! Aujourd’hui, le saut du Gol, s’il reste l’une des manifestations les plus spectaculaires au monde, parmi les peuples autochtones,se transforme progressivement en l’exhibition d’un savoir-faire culturel, comme une démonstration de témérité, destinée autant aux visiteurs étrangers qu’aux épouses potentielles, car il continue d’assurer à ses auteurs, tous volontaires, un prestige tribal proportionnel à la hauteur du saut.

Sept jeunes hommes Saa s’élancent ce matin devant nous, alors que les clameurs redoublent d’intensité, devenant frénétiques. Chacun, joignant les mains après un bref moment de concentration, plonge dans le vide, la tête la première. C’est le vol de l’ange, le temps se fige. Au moment de la rupture du sautoir, qui encaisse le gros de la secousse, un craquement terrible se produit, faisant craindre le pire, cependant si les initiés sont fréquemment courbatus, les accidents sont rares. L’élasticité des lianes est optimale à cette période de l’année, au moment de la récolte des ignames ; c’est le secret qui permet d’amortir la violence du choc, ainsi que l’ameublissement de l’aire d’arrivée, toujours pentue. A peine l’ « atterrissage » des jeunes effectué, que deux acolytes accourent couper leurs entraves et les aider à se relever, triomphants. 

Selon les informations que Joseph aura glanées avant notre arrivée, nous aurons le choix entre assister à ce saut « en bas », non loin de l’océan, sur un site où ne serons pas seuls, ou bien, si la chance nous sourit, plus haut dans la montagne, à proximité d’un village oublié où nous serons probablement seuls ou presque à assister au « spectacle ». Mais c’est impossible à prévoir à l’avance. Selon que nous assisterons au saut du Gol « en bas » ou en haut, nous pourrons monter en jeep l’après-midi au village où le saut pourrait avoir lieu, afin de passer du temps avec cette tribu oubliée pour un moment inoubliable. Et si nous assistons au saut là-haut le matin, alors nous redescendrons l’après-midi tranquillement jusqu’à notre village pour nous remettre des émotions vécues au pied de la tour dans la transe collective du matin…

A proximité d notre hébergement, plusieurs activités sont possibles au choix : pêche avec les enfants du village ou apnée sur une patate de corail, lecture, plage, promenade au village, photos, dessin, etc…  Seconde nuit chez Joseph.

Le programme d’aujourd’hui sera grandement défini en fonction de ce que nous aurons vécu la veille. L’idée est de profiter à fond de l’île de Pentecôte, et si nous n’avons pas réussi à organiser une rencontre avec les habitants du village de Bunlap hier, nous y monterons aujourd’hui en jeep pour partager un moment privilégié en compagnie de cette tribu qui vit encore en marge du « progrès ». Pas de danse ici, mis à part lors du saut du Gol, mais nous pourrons échanger avec les membres de la tribu et les chefs, tout en dégustant certaines de leurs spécialités qu’ils préparent aux rares visiteurs de passage. Généralement les rencontres ont lieu à l’extérieur du village dans un lieu dédié. Possibilité de balades en forêt si la météo le permet : Pentecôte est une île très arrosée ! Retour chez Joseph à notre hébergement en bord de mer. A proximité de notre hébergement, plusieurs activités sont possibles au choix : pêche avec les enfants du village ou apnée sur une patate de corail, lecture, plage, promenade au village, photos, dessin, etc…  Troisième et dernière nuit chez Joseph.

Nous quittons notre hébergement en pick-up pour rejoindre l’aéroport de Lononore (30mn environ). Vol prévu à 08h10 pour rejoindre l’île d’Espiritu Santo, appelée simplement Santo par les locaux, avec une arrivée programmée à 08h45. Nous partons en véhicule pour la côte Est de l’île où nous allons visiter un premier « Blue Hole », assez peu visité et que l’on va rejoindre à bord d’un canoë. Les « Blue holes » de Santo sont très connus. Il s’agit de piscines naturelles, généralement constituées d’eau douce qui provient de sources souterraines. Lorsqu’il pleut, l’eau provenant de la chaîne volcanique à l’ouest de l’île s’infiltre dans le sol. Là, la roche calcaire agit comme un filtre et purifie cette eau qui ressort plusieurs kilomètres en aval pour alimenter ces magnifiques trous bleus. La couleur bleu azur des « blue holes » relève presque du surnaturel et affiche un contraste saisissant avec la végétation luxuriante de la forêt vierge alentour. Certains d’entre eux affichent une profondeur de plus de 10 mètres, et pourtant on en voit facilement le fond. Baignade recommandée bien entendu pour un peu de fraicheur !

Après avoir visité ce blue hole, nous nous arrêtons poser nos affaires dans l’hébergement où nous allons passer 2 nuits consécutives : une très bonne adresse sur la côte Est de Santo, en bord de mer, avec tout le confort qui faisait défaut les nuits précédentes. L’île de Santo est touristique, on y trouve donc des adresses introuvables sur Ambrym et Pentecôte d’où nous arrivons. Nous repartons explorer les merveilles de l’île de Santo et allons déjeuner sur une des plus belles plages de l’île, plus au Nord. Dans l’après-midi, un nouveau Blue hole nous attend, avant de revenir à notre hébergement. Installation dans nos chambres confortables et dîner « gourmet » face à la mer.

Journée plutôt tranquille aujourd’hui : nous profitons de la situation exceptionnelle de notre hébergement pour aller explorer les fonds marins des environs, en bateau et en kayak. Face à l’hôtel se trouve en effet un archipel qui permet de belles promenades en kayak de mer proposés par l’hôtel. Les fonds eux-mêmes sont intéressants, et on peut espérer observes avec chance des tortues et des dugons en pratiquant l’apnée avec masque et tuba. Nous prévoyons donc toute la matinée pour cette sortie encadrée, avant un lunch à l’hôtel. Dans l’après-midi, les kayaks de l’hôtel sont à disposition pour parcourir l’archipel aux plus belles heures de la journée. Dîner à l’hôtel et seconde nuit sur place.

Matinée cool pour profiter de l’hôtel et des environs. Transfert pour l’aéroport de Santo en fin de matinée. Lunch rapide à la gargotte de l’aéroport puis vol prévu à 13h20 pour l’île de Malekula, juste au Sud d’Espiritu Santo. Deuxième plus grosse île de l'archipel du Vanuatu, Malekula est essentiellement francophone et chrétienne. Arrivée à Malekula programmée à 13h45. A notre arrivée, nous montons à bord d’un pick-up direction le Nord-Est de l’île. La route, d’abord asphaltée, parcourt des plantations de palmiers, puis devient une piste qui dessert tant bien que mal les quelques hameaux disséminés le long de cet axe carrossable. Après 1h de route environ, nous descendons du pick-up avec nos affaires pour traverser le bras de mer qui sépare Malekula (la grande terre) de l’îlot Vao à l’Est. Une traversée en banana boat de 10mn à peine qui nous amène à la plage de sable qui sert de port à l’îlot Vao. Une brouette nous permettra d’emmener nos affaires jusque chez Juliette, à 10mn à pied environ.

Juliette est une institutrice pour de jeunes enfants de l’île. Comme la plupart des habitants de Vao, elle parle le français. Matthieu, notre guide, la connait de longue date depuis son séjour au Vanuatu en famille. Chaque visite est donc chargée en émotions pour lui et pour elle… Nous passerons 3 nuits ici dans 3 chambres aménagées par Juliette pour recevoir les voyageurs de passage comme nous.

Aujourd’hui nous prévoyons de parcourir à pied l’île et ses différents sites sacrés. Vao est composé de plusieurs villages, et chacun d’eux comporte son propre Nasara, à savoir les sites sacrés sur lesquels ont lieu les cérémonies. L’occasion d’une déambulation à travers l’île à la rencontre des Nasaras et des coutumes locales, mais aussi des habitants des différents villages. Peut-être visiterons nous l’une des écoles francophones du village, ou bien nous prendrons le temps d’assister à l’un des cours donnés par Juliette juste à côté des chambres où nous logeons. Autre option : un tour de l’île en bateau traditionnel, ou bien une marche le long de la côte. Ce soir, Juliette nous propose de déguster le lap lap, le plat traditionnel et séculaire du Vanuatu composé de lait de coco et de taro. Cuit à l’étouffée pendant plusieurs heures dans des feuilles de bananier ou de taro, ce plat fait partie des incontournables de l’archipel. Pour les occasions particulières, on ajoute de la viande avant la cuisson : porc, poulet, ou poisson. Seconde nuit chez Juliette.

Ce matin nous traversons en bateau traditionnel vers la Grande Terre, l’île de Malekula. A bord d’un pick-up, nous reprenons la piste vers le Sud pour rejoindre en 30mn environ l’un des villages côtiers où la communauté des « Small Nambas » nous attend. L’île de Malekula a longtemps été connue pour ses tribus cannibales qui ont disparu dans les années 1960. Mais il s’agit aussi d’une île traditionnelle où certaines communautés ont conservé les traditions. L’île de Malekula a longtemps été divisée entre deux tribus bien distinctes : les Big Nambas et les Small Nambas. On peut les différencier physiquement par leur tenue : les hommes des Big Nambas portaient un étui pénien constitué de beaucoup de feuillages colorés, tandis que les Small Nambas n’étaient couverts que d’une seule feuille de pandanus. L’une d’elles nous accueille donc ce matin chaleureusement au rythme du tambour et des danses cérémoniales. Les habitants, revêtus de leur tenue de fête, nous montreront plusieurs aspects de leur vie quotidienne tels que la préparation du « lap lap » ou encore le tressage de feuilles, technique utilisée pour construire assiettes, jouets et même les murs de leurs habitations. Les ancêtres de cette tribu croyaient énormément en la magie et la sorcellerie.

Au-delà des danses et des coutumes traditionnelles, Malekula est reconnue pour ses dessins sur le sable. Plus qu’une expression artistique indigène, cette “écriture” multifonction intervient dans de nombreux contextes : rituels, légendes, généalogies... Cet art du dessin éphémère a été inscrit en 2008 sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’Humanité par l’Unesco qui définit ainsi cette pratique : “Les dessins sont exécutés directement sur le sol, dans le sable, la cendre volcanique ou l’argile. À l’aide d’un doigt, le dessinateur trace une ligne continue qui se profile en arabesques selon un canevas imaginaire pour produire une composition harmonieuse, souvent symétrique, de motifs géométriques. Cette tradition graphique, riche et dynamique, est devenue un moyen de communication entre les membres des quelque 80 groupes linguistiques différents qui vivent dans les îles du centre et du nord de l’archipel. Les dessins font aussi office de moyens mnémotechniques pour transmettre les rituels, les connaissances mythologiques et d’innombrables informations orales sur l’histoire locale, les cosmologies, les systèmes de parenté, les cycles de chant, les techniques agricoles, l’architecture, l’artisanat ou les styles chorégraphiques. La plupart des dessins sur le sable ont plusieurs fonctions et niveaux de signification : ils peuvent être “lus” comme œuvres artistiques, sources d’information, illustrations de récits, signatures ou simples messages et objets de contemplation. Ce ne sont pas de simples “images”, mais une combinaison de connaissances, de chants et de récits empreints de significations sacrées ou profanes. Un maître dans l’art du dessin de sable doit par conséquent non seulement connaître parfaitement les motifs, mais aussi comprendre leur signification. De même, il doit être capable d’interpréter les dessins pour les spectateurs.”

Dans l’après-midi, nous montons vers l’intérieur de l’île visiter un ancien site de sacrifice en forêt, avant de rentrer sur notre ilot Vao dans l’après-midi. Dernière nuit chez Juliette.

Journée de transition aujourd’hui : notre vol pour Port Vila est prévu à 15h10. Après un réveil tranquille, nous faisons nos adieux à Juliette et sa famille après notre séjour mémorable chez elle. Puis nous traversons à nouveau en bateau le bras de mer qui sépare Vao de l’île de Malekula, pour ensuite monter à bord d’un pick-up et faire route vers le Sud. L’idée est d’aller vers le village de Lakatoro où nous assisterons peut-être au marché, ou bien nous irons marcher jusqu’à des cascades accessibles uniquement à pied. L’occasion d’une baignade avant de revenir sur nos pas et rejoindre l’aéroport où nous prendrons un repas sur le pouce avant notre vol sur Port vila.

Arrivée prévue à Port Vila vers 16h10. Nous retrouvons notre hébergement confortable du premier jour, pour une nuit tampon entre Malekula où nous étions aujourd’hui, et l’île de Tanna où nous serons demain. L’occasion, si vous avez acheté des statues en bois, de les faire fumiger en vue de leur passage par l’Australie. Ce soir le dîner est inclus, Matthieu votre guide vous donnera le choix entre plusieurs adresses qu’il connaît.

Petit déjeuner tranquille à notre hébergement confortable puis transfert rapide (15mn) pour l’aéroport de Port vila. Vous pouvez laisser des affaires dont vous n’aurez pas besoin les prochains jours à Port vila dans notre hôtel. Décollage prévu à 11h, arrivée prévue à Tanna à 11h40. Bienvenue sur cette nouvelle île de l’archipel ! Tanna est la seconde île du Vanuatu en termes de démographie, avec plus de 40 000 habitants. C'est aussi l'une des îles les plus visitées du Vanuatu, surtout connue pour son volcan très actif, le Mt. Yasur. C’est l’objectif principal de nos 4 journées sur cette île située au Sud de l’archipel.

Après un rapide arrêt à Lenakel pour faire quelques courses, nous prenons directement la route en pick-up, destination le volcan Yasur. L’île de Tanna alterne les paysages ouverts et les forêts, avec un relief assez doux. La route est étroite, et nous atteignons en 45mn environ un premier point de vue spectaculaire sur le volcan Yasur et la plaine de cendres qui le précède. Un paysage digne des premiers matins du monde ! Nous descendons jusqu’à cette plaine que nous traversons en véhicule pour atteindre ensuite rapidement notre hébergement au pied du volcan. Installation, lunch rapide puis passage par les bureaux du Parc récupérer nos billets et retrouver notre guide local Daniel. Nous partons avec lui dans l’après-midi, à pied depuis notre hébergement, pour une belle randonnée qui va nous emmener jusqu’au au cratère du volcan cette fin d’après-midi pour le coucher du soleil.  

La randonnée dure 4h environ et débute par la traversée de Ash Plains, la fameuse plaine de cendres que nous aurons tout le temps de parcourir. Nous atteignons ensuite un village que nous traversons avant de nous élever en forêt, tout en contournant le volcan Yasur. Nous dominons l’océan et la baie située au Nord du Yasur. Par endroits, le sol fume ou est chaud au contact : impressionnant ! Nous atteignons un col d’où nous plongeons dans une forêt dense, pour finalement en sortir juste au pied du volcan ! Une demi-heure de montée raide nous permet d’accéder tout au bord du cratère avant le coucher du soleil. La vue est spectaculaire, aussi bien vers le cœur du cratère qu’au loin, côté île et côté mer. Selon l’activité du volcan Yasur, nous aurons peut-être la chance d’assister à des éruptions, qui sot souvent de la partie. Nous pourrons rester jusqu’à la nuit pour profiter à fond de ce spectacle naturel. En 20mn, nous descendons par l’escalier aménagé jusqu’à retrouver notre véhicule qui nous ramène en 45mn à notre hébergement. Dîner et nuit sur place.

Afin de profiter pleinement de l’activité du volcan Yasur, nous avons prévu de remonter au bord du cratère de nuit afin d’y assister au lever du soleil. Déjà assez peu fréquenté le soir, le cratère l’est encore moins le matin car il faut se lever de nuit. Nous partons en jeep de nuit jusqu’à l’escalier aménagé pour atteindre le cratère après 20mn de marche en toute fin de nuit, juste avant le lever du jour. Assister au lever du jour, seuls ou presque au bord du cratère, voilà l’un des moments forts de ce voyage ! Nous pourrons profiter de ce privilège tout le temps voulu, avant de redescendre en jeep à notre hébergement pour un bon petit déjeuner/brunch en matinée. Repos jusqu’au repas du midi.

Dans l’après-midi, plusieurs options s’offrent à nous : nous pouvons aller visiter une plage de sable noir et profiter de l’océan, ou bien retourner dans la plaine de cendres pour une séance photos dans les canyons, ou même les deux ensemble ! Un peu de repos fera également du bien après cette nuit très courte. Seconde nuit sur place.

Ce matin, si d’aventure les conditions météo n’étaient pas au rendez-vous hier matin, il existe une nouvelle possibilité démonter au bord du cratère du volcan Yasur. Nous ne l’avons pas inclus dans notre tarif, mais l’option existe. Et celles et ceux qui souhaiteraient profiter à nouveau du spectacle pourront le faire, sur le même modèle que la veille, avec montée en jeep au pied du volcan avant le lever du jour. Pour les autres, réveil tranquille et petit déjeuner à notre hébergement. Nous réunissons ensuite nos affaires pour reprendre le pick-up et nous empruntons une piste défoncée jusqu’à un village isolé dans la jungle en 30mn environ. C’est dans ce village que nous attend une nouvelle dans traditionnelle sur un site incroyable, avec le volcan Yasur plein axe ! Cette dans traditionnelle repose sur le son des battements répétés, aussi bien des battements de pied que ceux réalisés par les femmes tapant avec leurs mains sur des mini coussins confectionnés sur place. Au-delà de la danse, nous aurons le temps d’échanger avec les membres du villages, hommes et femmes, et profiter de l’artisanat local.

Nous reprenons ensuite notre véhicule pour rallier la côte en empruntant la même route qu’à l’Aller, pour finalement arriver à notre hébergement où nous allons passer 2 nuits en bord de mer, juste au Nord de l’aéroport de Lenakel. Installation et dîner sur place.

Ce matin nous prenons notre temps puis nous rejoignons à pied la crique située juste à côté de notre hébergement pour monter à bord d’un bateau traditionnel comme ceux utilisés depuis notre arrivée au Vanuatu. Nous longeons la côte pendant 20 à 30mn avant d’arriver à côté de la Blue Cave, une grotte immergée avec un trou naturel en son sommet qui renvoie une lumière spécifique à l’intérieur. Un lieu unique auquel on accède uniquement depuis la mer. Il faut donc se mettre à l’eau, nager quelques mètres, puis, selon le niveau de la marée, mettre la tête sous l’eau pendant quelques secondes pour pénétrer dans cette grotte. Quand la marée est moyenne ou basse, on devine clairement l’entrée de la grotte sans devoir mettre la tête sous l’eau. Quelle que soit la marée, cette sortie est fortement recommandée car très spectaculaire. Une fois à l’intérieur, l’eau est limpide et on peut aller se poser tranquillement au fond de la grotte pour profiter du spectacle. Un banc de poissons navigue en rangs serrés sur fond bleu, et quand le soleil vient envoyer un rayon vertical depuis le trou naturel du sommet jusqu’au fond de la grotte, le lieu devient mystique…

Nous rentrons pour le lunch à la mi-journée à notre hôtel, avant une après-midi de détente à l’hôtel qui peut être complétée par un tour en ville, au marché par exemple. Fin de journée cool et seconde nuit sur place.

Dernier réveil sur l’île de Tanna. Court transfert (5mn) à l’aéroport voisin pour notre vol prévu à 09h20 pour Port Vila, la capitale du Vanuatu, où nous sommes censés arriver à 10h ce matin. Transfert rapide à notre hébergement habituel pour une dernière nuit dans l’archipel. Celles et ceux ayant réalisé une fumigation de statues pourront les récupérer ce matin. Nous irons déjeuner au marché de Vila, où les femmes préparent les repas que l’on mange sur place. Comme c’est aujourd’hui notre tout dernier jour plein au Vanuatu, nous avons prévu une après-midi libre afin que chacun.e vaque à ses occupations préférées. Demain matin un musée sera ouvert et nous pourrons donc le visiter, mais il est fermé aujourd’hui. Au programme : shopping en centre-ville, repos, plage ou piscine à notre hébergement, kayak depuis notre hébergement ; possibilité d’aller visiter un blue hole (en option), ou encore d’aller faire du snorkeling (en option également). En soirée, dernier dîner au Vanuatu dans un bon restaurant de la ville.

Dernier réveil au Vanuatu ! Nous allons visiter le musée du père Rodet, un musée particulier. Le père Rodet est sur le territoire du Vanuatu depuis 1961. Il a vécu dans pas mal d'îles, au contact direct de la population ni-vane. Il a connu avec elle l'indépendance, et il a contribué à construire plusieurs écoles catholiques. Il ne pouvait bâtir un musée, car il aurait fait concurrence au musée national du Vanuatu qui siège à quelques rues de là. Avec l'aide de son évêché, il a construit ce que l'on nomme au Vanuatu un "Utlalo", ou endroit "tapu". En trois salles, peu éclairées, il nous transmet son amour pour le Vanuatu, et son expérience d'un demi-siècle. Il tait volontairement ses notions théologiques pour laisser parler les us, les coutumes de la culture ni-vane. Avec humour, il survole les croyances de chacun, il va rechercher les légendes fondatrices du monde des insulaires, il partage avec eux le kava, la vie, et la malaria. Sans jugement, il évoque le monde des esprits...

Nous profitons une dernière fois d’un repas frais au marché et d’une dernière coconut avant de rentrer à notre hôtel, embarquer tous nos bagages, et prendre la route de l’aéroport. Notre vol est prévu à 16h10 pour Brisbane où nous devons atterrir à 18h15. Une connexion nous attend à 00h55 pour Hong Kong, nous avons donc le temps de dîner (non inclus) dans l’aéroport. Nuit en vol.

Arrivée prévue à 07h45 à Hong Kong. Journée libre, nous pourrons réserver des activités si vous le souhaitez, sur demande. Un hôtel est réservé pour toute la journée en ville et pouvoir se reposer. En fin de journée, transfert privé pour l’aéroport, vol prévu à 23h50 pour Paris. Nuit en vol

Arrivée programmée à 07h35 à Paris Roissy CDG.