Aux confins du Haut-Caucase, un itinéraire pleinement hors des sentiers battus
La Khevsourétie est une autre région montagneuse magnifique de la Géorgie : ses montagnes majestueuses, ses rivières sauvages, ses villages fortifiés à flanc de montagne, ses mystérieuses demeures abandonnées, et ses anciens lieux de culte parsemés le long des pentes. Une aventure pleinement hors des sentiers battus.
La Khevsourétie se situe au nord de la Géorgie, enclavé entre le fameux mont Kazbeg et la région reculée de la Touchétie. Il est constitué de deux parties :
le Bas-Khevsourétie, s’étendant sur les pentes Sud du Caucase et en son centre le village de Barisakho le Haut-Khevsourétie, perché sur les pentes Nord, derrière la passe de Datvisjvari et ayant en son centre le village fortifié de Shatili.Ce territoire préservé offre des panoramas à couper le souffle : montagnes majestueuses, rivières sauvages, villages fortifiés à flanc de montagne, mystérieuses demeures abandonnées et anciens lieux de culte parsemés le long des pentes.
Les deux régions voisines, Touchétie et Khevsourétie, sont accessibles uniquement quelques mois de l’année, car la passe de Datvisjvari est habituellement bloquée par la neige en octobre et devient praticable à nouveau en mai.
Les peuples Khevsur façonnés par l'histoireIls furent longtemps connus comme chevaleresques, guerriers aussi bien que poètes.
Du fait de leur isolement, ils préservaient une autonomie très importante : ils n’avaient pas de seigneur féodal, les communautés étaient dirigées par un conseil d’anciens, et en retour de ce privilège, ils protégeaient la frontière nord du royaume de Géorgie.
La région aurait été convertie au christianisme par la Reine Tamar au 11ᵉ siècle, mais demeura largement païenne. Un syncrétisme unique se forma entre les croyances païennes montagnardes locales et le christianisme orthodoxe géorgien. Longtemps coupée du monde, la première route carrossable à pénétrer la Khevsourétie fut construite par le gouvernement géorgien (alors bolchévique depuis 1921) dans les années 1930.
À partir de la fin du 15ᵉ siècle, la région commença à faire face à un exode de sa population qui s'accéléra pendant la période soviétique. De nos jours, une grande partie de la région est abandonnée, avec seulement quelques familles habitant toujours dans les villages. Grâce à l'arrivée de touristes dans la région, il est possible d’espérer que la tendance s’inverse, et ainsi que la région retrouve son vivant et sa culture !