Kirghizstan Grand Trek du Pamir Alay au Pic Lénine

Vol régulier avec escale et via Istanbul la plupart du temps. Nuit en vol en général.

Arrivée à l’aéroport de la capitale kirghize en matinée. Accueil par notre équipe de Bishkek qui vous proposera un tour en ville avec petit déjeuner et une visite du marché d'Och (le grand marché de Bichkek). Nouveau vol pour Och en fin d'après midi en général. Accueil par votre guide local pour l’ensemble du trek et transfert à votre hôtel à Och.

Notre véhicule nous attend pour charger les bagages et partir vers le sud. Il faut compter 4h de route environ pour rejoindre le point de départ de notre trek. Après avoir contourné un immense lac artificiel, nous pénétrons la vallée d'Oytal et ses nombreux vergers, notamment les abricotiers. Pique-nique sur le chemin. À mesure que nous pénétrons la vallée, les montagnes se font de plus en plus colorées. Nous atteignons finalement le village étalé de Kojokelen, situé à 2 300m d’altitude, où nous installons notre premier campement et passons la nuit. Nous installons les tentes derrière la maison. Le site est superbe, et nous aurons probablement le temps de nous dégourdir les jambes au-dessus du village où les hommes fauchent les champs à la main. 

C’est le début du trek ! nous partons à pied du village pour remonter une gorge encaissée aux tons ocre et rouge superbes et un charmant ruisseau. Le tout rapidement dominé par des sommets enneigés, donnant à l’ensemble une vraie singularité, d’une beauté pure. Nous dominons la vallée aux teintes variées, et notre trek débute par des paysages sublimes d’entrée et les odeurs exaltantes de la flore, notamment celles du genre Artemesia ! Parfois raide, le sentier traverse finalement un premier col à 3 050m d’altitude où nous pourrons faire la pause du midi et profiter de ce paysage pour nous tous seuls. Sans doute croiserons-nous une famille ou un berger en chemin ? Après le repas, nouveau départ en traversée ascendante jusqu’au second col par un sentier moins facile. Depuis ce second col de Sary Bel situé à 3 150m, nous dominons une autre vallée, verte, où quelques familles ont installé leurs yourtes pour la saison d’été, avec leurs troupeaux. Nous descendons facilement à travers les alpages où les marmottes sont nombreuses, pour atteindre rapidement notre campement du soir posé dans un cadre idyllique, au bord du torrent et à proximité d’un troupeau de yaks.

Nous quittons presque à regret ce superbe campement. Nous pénétrons une nouvelle vallée via un bon sentier, vallée étroite qui s’ouvre à mesure que l’on s’élève, pour rapidement atteindre notre col évasé du jour, celui de Kochmoynok  400m au-dessus du camp. Depuis ce col le paysage change déjà, les flancs des montagnes sont plus arides et moins verts que ceux découverts hier. La descente est agréable jusqu’à un village desservi par une piste carrossable d’où vient une partie de notre équipe.  Nous traversons ce village, avant d’entamer la seconde partie de la journée de marche : nous pénétrons une nouvelle vallée, qui va nous mener au premier col qui nous fera basculer vers le Pamir après-demain. En attendant, le sentier bien marqué remonte progressivement une large vallée de montagne, jusqu’à l’emplacement de notre camp de la nuit, posé à 2 800 m d’altitude. Quelques yourtes situées 15 minutes dessus du camp nous permettent de goûter aux joies de l’accueil sous la yourte ce jour-là ou bien le lendemain puisqu'ils sont en chemin. Confiture d’abricot, fromage frais et galettes sont au menu !

Nous ne ferons que nous élever aujourd’hui ! Notre objectif est d’atteindre le camp de base du col de Sary Mogol. L’ambiance devient de plus en plus « montagne » à mesure que l’on s’élève. Les glaciers sont plus proches, il fait plus frais, mais le sentier est bien marqué et nous marchons d’un pas tranquille pour nous économiser et nous acclimater à l’altitude. Les alpages cèdent peu à peu la place aux prairies d’altitude couvertes d’edelweiss. Un gué nous attend avant la dernière montée pour rejoindre notre campement, un plateau situé à 3 900m d’altitude. Ambiance plus fraiche et sauvage ce soir !

Étape assez courte, mais étape néanmoins clé aujourd’hui avec le franchissement du col de Sary Moghol, à 4 315m d’altitude. D’une part, car ce col nous amènera vers le versant Pamir du voyage, et d’autre part parce que ce col est souvent enneigé, avec une courte partie raide qui ne peut pas être franchie par les chevaux qui portent nos affaires. Nous devons donc changer d’équipe au col même : l’équipe qui nous accompagnait depuis le départ rebroussera chemin vers le dernier village que nous avons traversé, et au col, nous retrouverons la nouvelle équipe, venue elle du côté Pamir. Une fois au col, le paysage s’ouvre vers des lacs turquoise posés dans un écrin sauvage et inviolé. Quelques glaciers complètent ce tableau alpin, nous profitons du spectacle avant de replonger en direction du sud vers l’un de ces lacs, puis de descendre encore un peu jusqu’à notre camp du jour, situé dans une vallée serrée, mais très photogénique où l’ail sauvage a trouvé son bonheur.

Une superbe journée s’annonce, variée et souriante, globalement en descente. Nous quittons notre vallée encaissée en franchissant une courte moraine. Au pied de sommets impressionnants, nous arrivons dans une gorge très minérale, très encaissée où serpente un torrent qui finit par s’infiltrer dans le sol et disparaitre. Plus loin, nous débouchons sur un petit col où une surprise de taille nous attend : voici le fameux pic Lénine, plein sud ! Plus bas, les alpages accueillent un troupeau de yacks, nous contournons un canyon spectaculaire avant de rejoindre la vallée, de plus en plus verte et ouverte. Quelques yourtes apparaissent, une piste carrossable également, nous installons notre camp à proximité de la large rivière.

Après deux journées assez courtes en temps de marche, voilà une plus longue journée. Nous partons assez tôt au milieu des yourtes pour nous élever via des sentes de troupeaux jusqu’à un premier col qui révèle une vue spectaculaire sur la quasi-totalité de la chaîne du Pamir, dont nous allons profiter toute la matinée. Par beau temps, c’est tout simplement magique ! L’immense plaine d’Alay nous sépare du massif du Pamir et du Pic Lénine. Les paysages deviennent soudain plus vastes et étendus ; nous avons comme changé de pays, pour une ambiance clairement baptisée « les balcons du Pamir ». Nous sommes seuls à jouir de ce spectacle. Au loin, des yourtes, des troupeaux et quelques bergers à cheval. Il faut néanmoins poursuivre et rejoindre un second col à 4000m, avec une pente très longue et progressive. Ici, il n’y a plus de sentier, mais la steppe est plutôt confortable. Vue toujours magique depuis ce second col. Redescente vers l’ouest dans un vallon bosselé parcouru par un joli torrent. Une fois atteint le bas du vallon, nous devons monter à nouveau vers un troisième col, le dernier du jour. Derrière nous, la vallée s’étire jusqu’au Pamir. Les derniers mètres du dernier col sont longs, car le col se trouve sur une sorte de plateau qui n’en finit pas… nous revoilà à 4000m au milieu des traces de marmottes. Pour rejoindre notre campement du soir, il faut perdre du dénivelé dans un terrain pas évident pour les pieds, entre herbes hautes et marches naturelles. Le camp de ce soir n’est pas le plus chouette, mais nous sommes bien contents de l’atteindre !

Après la grosse journée d’hier, la marche du jour sera plus modérée. Les muletiers ne peuvent pas franchir le même col que nous, ils vont donc descendre la vallée jusqu’à remonter dans celle où nous camperons ce soir. De notre côté, un col assez rapide d'accès , mais raide nous attend. Après un réveil au milieu des herbes gelées, nous traversons le torrent à pied sec pour entamer l’ascension au milieu des fleurs (edelweiss, géraniums, ciboulettes en fleur…). Le début de la montée n’est pas des plus évidents, sans sentier, nous prenons notre temps. Dans ce qui ressemble parfois à un couloir large, nous cheminons patiemment par petits pas droits dans la pente, tantôt dans la partie herbeuse, tantôt dans le pierrier. 2h plus tard et 500m plus haut, nous sommes au col à 3970m. Une vue extraordinaire sur la vallée de Kara Kabak et sur celle de Kashkasuu. Le blanc des pierriers, le noir et l’ocre de la roche, le vert des alpages, c'est encore un autre univers. Possibilité de rejoindre un petit sommet à 4000m juste au-dessus du col, avant une descente rapide dans un pierrier facile. La seconde partie de la descente est un plus « casse-pattes » dans les hautes herbes et les grosses pierres. Le paysage est toujours superbe, et nous sommes littéralement seuls ici ! Nous traversons un torrent à gué avant de rejoindre l’alpage juste au-dessus et une yourte qui sert de résidence d’été à une famille. Nous déjeunons avec la famille avant de voir arriver nos muletiers. Le camp sera installé ici, à côté de la yourte. Soirée sous la yourte en compagnie des nomades. De nouveau le Pamir à l’horizon.

Si la montée d’hier était raide, celle d’aujourd’hui est beaucoup plus progressive. Nous quittons la famille qui nous a accueilli hier soir pour remonter une large vallée perdue dans l’immensité de notre massif oublié. Les muletiers nous rattrapent et nous dépassent avant le franchissement du col, ouvert et sauvage. Le paysage est plus sec, nous sommes ici à 4 150m d’altitude. Nous avons mis 4h à atteindre le col depuis le départ, pauses comprises. La descente, d’abord douce devient plus raide, et nous découvrons l’emplacement du camp de ce soir, posé au pied d’une falaise rocheuse.  Il nous reste du temps aujourd’hui. Les plus courageux pourront donc partir le sac léger au-dessus de cette falaise pour découvrir un premier lac à 30 minutes au-dessus du camp, et même poursuivre une heure de plus pour découvrir deux autres lacs oubliés au cœur d’un cirque naturel glaciaire spectaculaire : les lacs de Kochkol. La boucle de l’après-midi, si vous souhaitez l'effectuer, dure entre 2h et 2h30 en tout.

Nous allons terminer aujourd’hui la seconde partie de notre trek pour retrouver un véhicule plus bas dans la vallée. Une matinée somptueuse et facile, face au Pamir qui nous attend les prochains jours. À mesure que l’on perd de l’altitude, les yourtes réapparaissent, et leurs troupeaux avec. Les alpages sont beaux et l’on prend le temps d’accepter l’invitation sous une yourte pour laisser le temps aux muletiers de nous retrouver. Plus bas, nous retrouvons nos véhicules, chargeons notre équipement et nous voilà assis, comme par enchantement, pour voir défiler les kilomètres, sans avoir besoin de marcher… pour traverser cette vallée impressionnante, mais qui ne présente que peu d'intérêt à pied. La piste cède la place à la route goudronnée, et 45 min plus tard, nous retrouvons un début de civilisation au village de Sary Mogol. L’opportunité d’un ravitaillement pour notre équipe, et d’une douche possible pour nous ? Après cette pause, nous repartons en véhicule traverser la plaine d’Alay, et une grosse heure plus tard, nous atteignons notre lieu de campement du soir, une vallée accueillante du Pamir cernée de yourtes tenues par les familles semi-nomades qui y passent tout l’été. Nous posons le camp pour deux nuits dans cet environnement enchanteur. Nul doute que nous serons l’attraction et que tous les enfants viendront nous rendre visite !

Réveil au milieu des yourtes et de la vie nomade. Nous profitons d’une journée de repos avant d’entamer la dernière partie du Trek dans le Pamir. Si le groupe est partant, nous pouvons également partir pour une randonnée en boucle, découvrir et approcher les glaciers du Pamir par des sentes plus ou moins marquées. Une boucle superbe de 2 à 3h de marche avec des contrastes spécifiques au Pamir entre le vert des alpages et le rouge des montagnes, surmontés par le blanc des glaciers. Une excellente introduction aux paysages des prochains jours ! Après cette balade, nous aurons tout le temps de répondre aux invitations des nomades, pour goûter à leurs spécialités sous la yourte et découvrir de plus près leur mode de vie ancestral désormais associé au téléphone portable chez les plus jeunes.  Séance photos et hospitalité légendaire ! Seconde nuit sur place.

Il nous reste quatre journées de marche pour atteindre le camp de  base du Pic Lénine. Quatre journées encore très sauvages avec quelques gués et peu de sentiers, mais des paysages inoubliables. Ce matin le début de la journée est tranquille avec un premier col à 3680m atteint rapidement. Depuis le col, la vue s’ouvre sur les glaciers et les alpages du versant nord du Pamir, superbes. Nous redescendons dans l’alpage jusqu’à atteindre le premier canyon d’une longue série. Ces canyons, creusés par les torrents, sont relativement profonds, entre 100 et 200m à chaque fois. Nous descendons par une sente jusqu’à la rivière, la traversons facilement, pour remonter en face sur le versant opposé. Les vues sont spectaculaires, et déjà un second canyon s’annonce, avec à nouveau descente, gué et remontée. Le plateau qui se trouve derrière offre une double vue, au nord vers le massif de l'Alay où nous avons marché les derniers jours, et au sud vers le Pamir qui nous domine. Après la pause, nous partons à flanc de colline jusqu’à un nouveau col d’où nous retrouverons un dernier canyon avant d’atteindre notre campement idéalement situé entre sommets glaciaires et vallée d’alpage.

Journée plus courte aujourd’hui. Nous remontons la vallée jusqu’à atteindre un premier col pour prendre pied sur un vieux glacier noir recouvert de pierres et de terre, que nous traversons facilement. La descente qui s’ensuit dans le pierrier est plus délicate, mais courte (200m), nous prenons notre temps et marquons la pause une fois rendus de l’autre côté de la rivière que nous avons traversée à gué. L’itinéraire dans la steppe nous fait remonter jusqu’à un nouveau col d’où la vue s’ouvre une nouvelle fois sur des alpages surmontés des sommets glaciaires. Un dernier canyon nous attend, ainsi qu’un gué plus important. Il faut garder un peu d’énergie pour quitter ce canyon et atteindre un dernier col d’où on devine notre campement. Les muletiers viendront peut-être nous aider à franchir le dernier gué sur les chevaux juste avant le camp posé à 3 800m d’altitude, au bord d'un lac. Le site est magique et nous avons le temps d’en profiter pleinement.

Depuis notre camp, nous louvoyons à travers des croupes pour perdre le moins d’altitude possible. Les sentiers sont inexistants, mais le terrain est bon. Nous approchons d’un col facile que nous rejoignons rapidement. La vue est superbe de toutes parts. Si la météo est bonne, nous pouvons remonter la crête vers le sud pour nous approcher des sommets et des glaciers. Dans le cas contraire, nous redescendons directement dans la vallée pour atteindre notre camp après 1 h 30 de descente environ. Le camp est une nouvelle fois situé dans un site naturel sublime.

Dernier jour loin du monde, avant d’atteindre cet après-midi le camp de base du Pic Lénine et un début de civilisation ! Nous évoluons toujours dans la steppe, en profitant là où elles existent des sentes tracées par le bétail omniprésent. Un premier col nous attend puis une descente dans un pierrier. Une montée sur sentier plus progressive nous permet de rejoindre un second col puis une plaine. Enfin, nous rejoignons une nouvelle vallée habitée que nous remontons progressivement jusqu’à un col d’où se dévoilent d’innombrables lacs colorés qui marquent l’arrivée au camp de base du Pic Lénine.

Montée jusqu’au camp 1 du Pic Lénine. Départ ce matin plein sud, le Pic Lénine est droit devant, dans un paysage écrasé par l’ampleur de ce sommet mythique. Tout est ici démesuré : la taille des canyons, la couleur des roches, l’épaisseur des glaciers… Éblouissant ! Au bout du plateau, le sentier se redresse jusqu’au col des voyageurs (4 100m), qui permet de découvrir l’envers du décor, composé d'une ambiance haute-montagne et de glaciers successifs. Nous poursuivons jusqu’au camp 1 à 4 400m d’altitude le long du glacier où nous nous installons pour cette dernière nuit en montagne.

Après avoir profité du Camp 1, nous reprenons le chemin emprunté hier pour revenir au camp de base où nous retrouvons nos véhicules. Nous roulons par une piste jusqu’au village de Sary Mogol. Dîner et nuit chez l’habitant.

Départ matinal et route pour Och (180 km de route). La route est globalement bonne et un haut col nous fait quitter définitivement le Pamir Alay. Il faut compter environ 5h de route pour arriver à Och, nous mangerons sans doute en route ce midi. Après-midi libre pour se reposer ou faire un tour du marché de la ville,  un des plus colorés d’Asie Centrale . L'occasion peut être de quelques emplettes ou achats de souvenirs , avant de partir pour l’aéroport pour notre vol entre Och et Bichkek. Nuit à l’hôtel.

Transfert aéroport matinal et vol retour pour la France avec escale. Fin de nos services.