Situé à la pointe du golfe arabique, ce sultanat mélange des inspirations ancestrale venue des peuples de Bédouins arabes qui ont toujours foulé ces terres, mais aussi de la culture musulmane arrivée dès le 7ème siècle, du vivant de Mahomet, et qui s’implantera fortement dans toute la région.
Après une période de colonisation portugaise au 17ème siècle, les Bédouins, qui reprirent leur territoire, se firent marchand dans l’océan Indien. Fort de relation nouée au fil du temps avec les comptoirs marchands de l’Afrique de l’Est tel qu’à Zanzibar, nous pouvons retrouver des inspirations swahilies dans les rues de Mascate.
Entre déserts, montagnes et océan, le Sultanat d’Oman est une mosaïque de paysages à lui seul. Au sud (Dhofar) nous trouvons l’un des déserts le plus arides du monde oscillant entre le sable rouge et blanc. En remontant vers le nord, nous traversons le désert d’al-Harasis jusqu’au Djebel Akhdar qui cache la capitale Mascate. Nous trouvons aussi des Wadis, ces petits paradis d’eau douce nichés dans les canyons et qui permettent aux habitants de vivre d’une culture agricole. A la pointe du pays, face au détroit d’Ormuz, ici, la mer s’enfonce dans la terre tels des bras transperçant la roche, ce sont les fjords d’Oman où voguent les traditionnels Dhows.
Malgré un climat aride, les espèces végétales et animales ont su se développer. Dans le désert, les rongeurs chassent de petits insectes, mais gare aux fennecs qui rôdent non loin de là. De même, une importante variété de reptiles y vit tels que des lézards. Mais la flore n’est pas en reste, l’arbre qui produit l’encens, le boswellia qui pousse principalement dans le Dhofar représente une source de revenu pour de nombreuses familles.
A la scission de l’islam, à la mort de Mahomet, les Omanais ne suivirent ni la voie Sunnite ni la voie Chiite pourtant majoritaire dans tout le reste de la péninsule arabique. D’obédience ibadite, les Omanais sont perçus comme des démocrates de l’islam, pacifiques, aimables et tolérants, la musique, par exemple, fait partie prenante de leur vie. De même, Oman est décrite comme la « Suisse du Moyen-Orient », son sultan le plus connu, Qabus ibn Saïd, divorcé et sans enfant, décédé en janvier 2020, était un progressiste. Fait rare dans la région, il était apprécié d’Israël à l’Iran en passant par l’Arabie Saoudite.