Notre deuxième jour est mémorable : nous reprenons la mer pour nous rendre dans un lieu féerique, le Sud de l’île de Bazaruto et le célèbre récif corallien de « 2 Miles Reef ». Nous gravissons les hautes dunes de Ponta Dondo qui nous révèlent un panorama à 360° sur tout l’archipel, un grand moment à savourer dans le vent et la lumière océane, nous prenons notre pique-nique sur la plage à l’ombre d’un haut vent, sable fin et soleil... En fonction des horaires des marées, nous plongeons sur le récif de « 2 Miles reef », directement depuis le Zinzawane, et découvrons alors une flore et une faune marine exceptionnelles, entre coraux géants, poissons de toutes couleurs et de toutes tailles, le spectacle est presque étourdissant… A noter que cette zone permet parfois l’observation des rares dugongs qui se laissent dérivés entre les îles de Bazaruto et de Benguera. Ce soir et la nuit suivante, nous dormons dans un petit ecolodge sur l'île de Bazaruto, à Zenguelemo, un vrai privilège.
Le lendemain matin, nous partons en direction de Santa Carolina, l’île la plus au Nord de l’archipel. Pêche, baignade et surtout plongée autour de l’île sont au programme : les fonds de Santa Carolina nous offrent le charme irrésistible de l’île la moins visitée de la région, « la préférée » de Rémi. Tout en naviguant, nous pouvons observer dauphins et raies, et parfois tortues, qui émergent autour du dhow. Nous passerons une bonne partie de la journée autour de Santa Carolina et reviendrons dormir à Zenguelemo. Vent salé et couchers de soleil sur le continent !
Nous partons enfin pour notre dernier jour à bord du Zinzawane avant de remettre pied à terre. Nous mettons cap au Sud en direction de Vilanculos, faisons halte à Santa Carolina pour profiter à nouveau de ses eaux turquoises, puis prenons le vent pour retrouver le confort et le raffinement du Bahia Mar Club en fin d’après-midi.
NB : Nous nous efforcerons de respecter les étapes décrites ci-dessus, elles peuvent cependant être légèrement modifiées car elles sont dépendantes de la météo et des conditions de navigation quotidiennes.
A propos des dhows : ce sont des bateaux de pêche traditionnels en bois à voiles triangulaires (ils sont équipés d’un moteur de secours pour palier à l’absence éventuelle de vent). Les dhows mozambicains sont plus larges que les boutres de Zanzibar ou de Lamu et sont donc plus stables. Ils ont été convertis et adaptés au transport de personnes mais ne sont pas des voiliers de croisière tout confort, c’est d’ailleurs ce qui fait tout leur charme. Quand on embarque à bord de ces dhows on pense immanquablement à Henri de Monfreid sur la Mer Rouge ou aux pirates des Frères de la Côte qui hantaient les Caraïbes au 18e siècle...
L’archipel des Bazarutos est protégé depuis 1971 par le Parc National du même nom et a été étendu en 2002 jusqu’au Cap de « Ponta Sao Sebastiao » plus au Sud. Il couvre désormais une surface de 1.400 km² et protège les 5 îles de l’archipel, les eaux et les récifs coralliens qui les entourent.
Les îles sont situées entre 10 et 25 km de la côte ; les 2 plus grandes sont Bazaruto et Benguerra, couvertes de sable fin, de dunes et de forêts ; viennent ensuite Magaruque et Santa Carolina (la seule île rocheuse de l’archipel) et enfin la minuscule et inhabitée Bangué.
Sur ces îles, la faune se compose essentiellement de petites antilopes tels Duikers et Guibs harnachés, de quelques crocodiles dans les lacs de Benguerra et Bazaruto, et surtout d’une riche population d’oiseaux estimés à plus de 160 espèces. Il est toujours surprenant d’observer un martin-pêcheur pie pêchant dans les eaux turquoise de l’Océan indien plutôt que dans l’eau trouble d’un lac de brousse. Mais l’attraction principale des Bazarutos est sa faune marine, tout simplement exceptionnelle : cinq espèces de dauphins, des espadons, des requins, des raies pour les plus gros et pour les plus petits, 600 espèces de poissons régulièrement observées lors des plongées, parmi les 2.000 espèces recensées dans les eaux du Parc... A ce bestiaire aquatique il faut encore ajouter trois espèces de tortues marines et la plus importante population de Dugongs d’Afrique (+250 individus). Cette abondance de vie et l’excellente visibilité des eaux font des Bazarutos un lieu exceptionnel d’observation sous-marine, avec en prime un cadre digne du paradis !
Enfin, depuis Décembre 2017, le Parc est cogéré par l’African Parks Foundation, une ONG privée qui apporte ses ressources financières et son savoir-faire à des Parcs qui en manquent. La prise en main d’un Parc par l’APF est une garantie de bonne gestion et d’amélioration de la protection de la zone. Une très bonne nouvelle pour les habitants et la faune des Bazarutos (les observations de dugongs sont en augmentation).
Le site de l’African Parks Foundation, à visiter :
https://www.africanparks.org/the-parks/bazaruto
https://www.africanparks.org/