Mongolie En traineau chez les nomades : la traversée du Terelj-Khentii

Départ pour la Mongolie. Vol International de nuit avec escale à Istanbul en général. 

Accueil à l'aéroport. Visite de la ville et du grand monastère de Gandan, le plus important de la capitale. Oulan-Bator est construite sur les berges de la rivière Tuul, anciennement Urga, en l’honneur du fils d’un grand seigneur Mongol. Le nom d’Oulan-Bator fut donné à la capitale de la Mongolie, lors de la révolution de 1921. Ce nom signifie « héros rouge ». Les rues de la capitale sont bien moins mouvementées en hiver qu’en été, mais il y règne une agitation permanente, y compris tard dans la nuit. La ville est divisée en plusieurs quartiers qui présentent de grandes diversités, on peut aussi y voir des yourtes en plein centre-ville. La croissance d’Oulan-Bator est surprenante et vous trouverez dans la capitale toutes les commodités de la vie moderne…  Vous êtes ensuite conduits à notre camp de base dans le parc de Terelj pour rejoindre notre camp de base. Temps libre, repos ou balade dans les alentours au programme selon vos envies. Ici, vous ne croiserez que nature sauvage et nomade avant de rejoindre la chaleur de la yourte. Au coucher du soleil, la température chute vite et après 16 h, le confort d’une yourte est toujours bienvenu.

Après les briefings, départ pour sept jours de traîneau. Il s'agit de ne rien oublier au camp de base !  Nous suivrons pendant les premiers kilomètres la rivière Terelj en véhicule, avant d’atteindre l’endroit du départ, un peu avant le pont de «Bosgiin Gur » qui marque l’entrée du parc du Khan Khenty. Ensuite, nous poursuivons à traineau sur la Tuul, en remontant la vallée, et en direction du Khagiin Khar Nuur (lac noir de Khagiin). Plusieurs familles de nomades vivent dans cette vallée. La faune sauvage n’est jamais bien loin et le silence renforcé par le froid crée une atmosphère des plus irréelles. La glace sur la rivière Tuul est surprenante et changeante : bleue un jour, elle peut s’assombrir jusqu’à devenir sombre et noire , les craquements sont perceptibles, sous les patins, provoquant des bruits étranges… Parfois, l’eau de la rivière s’infiltre à travers ses craquelures et forme des petites lagunes d’eau libres au-dessus de la couche de glace. En hiver, la nature est reine de ces lieux. Les nomades ne bougent pas de tout l’hiver et construisent sur leur campement d’hiver des abris en bois pour protéger le bétail du vent et du froid. Au printemps, ils redescendent plus près des cours d’eau, et reviennent s’installer au même endroit l’hiver d’après. C’est une transhumance cyclique. Partager des moments sous la yourte avec les nomades est une expérience inoubliable. La découverte d’une autre culture, qui allie tradition et modernité de façon harmonieuse. Après une pause pique-nique, nous atteignons, en milieu d’après-midi, le camp de Kharus (les eaux noires). Vivent ici quatre ou cinq familles regroupées pour mieux affronter les rigueurs de l’hiver. Nous serons accueillis par Tsodoo et sa famille pour passer la nuit sous la yourte. Ce camp fait partie des derniers de la vallée. Au-delà, seule une famille a construit son camp d’hiver à quelques kilomètres. Ensuite, il ne reste plus que la faune sauvage pour hanter ces lieux magnifiques. Nous profitons du confort d’une yourte d’hôte, que Tsodoo et sa femme ont monté juste à côté de la leur. Nomade dans l’âme, Tsodoo ne manque jamais une occasion de nous suivre dans nos circuits, il sera peut-être dans l’équipe qui nous accompagnera pour transporter avec des chevaux de bât, le matériel de bivouac, à moins que ce ne soient Jagaa et Bumbuur qui fassent partie de l’aventure.

L’étape de cette journée nous emmènera dans une partie plus minérale des montagnes, toujours plus proche du lac noir de Khagiin. Le paysage devient de plus en plus sauvage, rappelant l’Alaska. Il n’y a plus de nomades dans ces zones, mais il n’est pas rare de rencontrer des cavaliers qui coupent à travers ces montagnes pour passer d’une vallée à une autre. Aujourd'hui, nous effectuons une étape de 40 km pour atteindre la jonction de la Tuul avec la Khagiin, puis nous poursuivrons un peu plus loin sur la Khagiin gol, pour rejoindre Tsakhiir Chuluu... un nom sur une carte… Et c’est là que nous dresserons le bivouac. Un endroit d’une beauté sauvage incroyable. Jagaa ou Bumuur nous attendront, quelque part au bord de la rivière, ils auront certainement déjà allumé le feu dans le poêle… Nous passons la nuitée sous la yourte. Il s'agit d'une petite yourte conçue spécialement pour pouvoir être très facilement transportable et peu encombrante. Trois chevaux suffisent à la transporter. A l’intérieur, un petit poêle, de quoi cuisiner aisément et surtout de quoi passer la nuit bien au chaud !

L'itinéraire est magique. Nous remontons plus haut le cours de la Khagiin gol, qui prend davantage l’aspect d’un torrent de montagne que d’une calme rivière de plaine…. Le paysage est splendide avant d'arriver sur un plateau ouvert. Suivant les méandres ou coupant à travers les arbres, nous continuons notre chemin sur les zigzags verglacés de la Khagiin Gol. Nous profitons d'une halte pique-nique, avant de bifurquer et de nous enfoncer dans la toundra, plein nord. Notre cheminement est dicté par la couche de neige, les ruissellements et les vallons qui sont plus ou moins propices. Nous surplombons désormais le premier des trois lacs de Khuul. Cette zone est enneigée et les chiens « brassent » un peu. Il nous faut nous faufiler vers le second lac avant d’arriver au pied d’un beau ressaut recouvert de glace bleutée. Le passage n’est pas bien long, une cinquantaine de mètres qu’il nous faut repérer minutieusement avant de nous lancer. Arrivée à Der Khuul Nuur (le lac bleuté du dessus), le lac perdu au cœur des montagnes du Khentii. Dans ces lieux des plus sauvages, vivent élans, chevreuils et porte musc, mais il faut avoir de la chance pour en apercevoir, même s’ils ne sont jamais bien loin. Loups et gloutons rodent aussi. Partout, on aperçoit leurs traces en revanche et on peut sentir la vie « sauvage » tout autour de nous. Mais pour l’instant notre objectif est d’arriver au lac avant que le soleil ne soit trop bas à l’horizon, quand le voici ! Installation et bivouac au chaud dans la tente en feutre. Une inoubliable soirée en perspective et sous les étoiles...

Le mot tente aurait de quoi rebuter tout voyageur en hive. Mais là, il s’agit d’une tente spécialement fabriquée pour nous, doublée en feutre et vraiment bien isolée. À l’intérieur, un petit poêle et de quoi cuisiner aisément. La veille, il a fallu monter le bivouac, couper du bois, creuser un trou dans la glace, puiser de l’eau dans le lac, allumer le feu, installer les chiens et les nourrir avant de nous occuper de nous ! Alors aujourd'hui, on profite un peu des lieux, c’est relax ! Au programme, pêche sous glace, plus communément appelé « pêche blanche ». Il nous faut pour cela creuser un trou dans une épaisseur de la glace d'environ 1,30 m. Les poissons son bien là, en hivernation, il faut un peu de chance et de doigté, mais on revient rarement bredouille. Superbe journée dans ce cadre hors normes.

Aujourd’hui, nous retournons en douceur vers la « civilisation », et reprenons les traineaux…. Nous effectuons un petit tour du lac pour commencer et effacer le « speed » du départ avant d'attaquer la descente vers les deux  autres lacs Khuul. Nous poursuivons notre trajet à travers la toundra, en espérant que le vent n’aura pas effacé nos traces de l'avant-veille.  Nous retrouverons dans l’après notre yourte à Tsakhiir Chuluu, elle nous paraitra telle une chambre d’hôtel...

C’est toujours difficile de partir de ces lieux du bout du monde. Mais nous reprendrons notre chemin jusqu’au camp
de Tsodoo. Une étape d’une quarantaine de kilomètres tout en pente douce. Arrivée à Belchir tout d'abord et à la jonction avec la rivière Tuul puis nous arriverons en fond de vallée. Ici la Tuul reprend son cours sinueux qui nous conduira jusqu’à Khar Uus.Nuit en yourte d’hôte chez Tsodoo et soirée festive sous la yourte ! Plus 30 °C à l'intérieur et moins 30 °C à l’extérieur !

Les chiens sont toujours avides de courir sur la glace, sans aucune appréhension, reniflant çà et là les traces de loups. Ils savent aussi que c’est la « dernière ligne droite » et prendrons probablement un rythme soutenu. En plus de cela, nos traineaux seront bien peu chargés par rapport aux derniers jours. 35 km nous attendent pour atteindre le pont de Bosgiin, un peu plus bas dans la vallée, à environ 7 ou 8 km. Nous attendrons voitures et remorques et Arriverons au camp de base de Terelj en milieu d’après-midi pour y dormir. 

Transfert entre Terelj et la capitale et installation à notre hôtel. Nous pouvons ensuite aller faire quelques achats en ville, que cela soit au grand marché ou au magasin d'État où l'on trouve toujours de jolis objets et souvenirs. Dernier diner en ville en compagnie de l'équipe et de notre guide. 

Nous sommes conduits dans la matinée  l’aéroport pour notre vol de jour via Istanbul. Retour en Europe et fin de notre raid.