L'altiplano sud américain, comparable au haut plateau tibétain, s’étend sur 4 pays depuis l’extrême Sud du Pérou jusqu’à la Bolivie, en passant par le Nord du Chili et de l’Argentine. Du lac Titicaca au Nord, à l’Ojos del Salado au Sud, ce haut plateau abrite de nombreux écosystèmes dont la fameuse Puna (ou désert) d’Atacama. Véritable désert d’altitude parsemé de volcans et ponctué de lagunes multicolores, la région de l’Atacama se caractérise par sa haute altitude constante, une aridité extrême, et des vents souvent forts. Longtemps, les Incas eux-mêmes ont peuplé ce gigantesque désert, laissant derrière eux de nombreuses traces de leur vie dans cet univers si particulier, quasiment déserté depuis par l’homme moderne mais toujours habité par une faune parfaitement adaptée à ce milieu hors normes.
Des 3 pays sur lesquels s’étend cette immense région (Bolivie, Chili et Argentine), seule la partie argentine est aujourd’hui encore totalement épargnée par le tourisme. Le versant chilien, bien que beaucoup plus petit et donc moins varié que les côtés bolivien et argentin, est de loin le plus connu suite aux efforts de commercialisation des autorités chiliennes. Le Sud Lipez bolivien, autour de l’énorme salar d’Uyuni, attire lui aussi de nombreux voyageurs depuis quelques années. La plupart des itinéraires de nos confrères mélangent donc ces deux « pays », là où, dans ce voyage, nous n'explorons que le côté Argentin.
Car des trois pays, ne reste donc que l’Atacama argentin, le plus vaste de tous, encore grandement inexploré et mal cartographié, et qui recèle une variété de paysages tout simplement indescriptible : lagunes multicolores peuplées de milliers de flamands, innombrables volcans (dont plus d’une dizaine dépasse les 6000 mètres) aux flancs maculés de coulées de lave, salars immenses et intemporels qui séparent les vallées, canyons profonds où coule souvent une eau source de vie, oasis de verdure autour des sources où se rassemblent les vigognes et les rares villages des indiens vivant encore sur l’altiplano, et d’incroyables formations géologiques plus irréelles les unes que les autres qui se succèdent jour après jour.
Déjà les Incas avaient laissé quelques traces visibles ici, en témoignent les 3 « momies » retrouvées au sommet du Llullaillaco en 1989 par Johan Reinhard que nous irons observer au musée de MAAM de Salta, mais cette région reste un grand désert. Très mal reliée au reste du pays, l’Atacama argentin est aujourd’hui encore relativement difficile d’accès. Disons qu’il se mérite ! Les argentins eux-mêmes méconnaissent cette partie de leur pays, qu’ils limitent souvent aux vallées Calchaquies (Cachi et Cafayate). Pour pouvoir pénétrer au cœur de la Puna d’Atacama, il faut une logistique sérieuse. Les rares pistes qui permettent d’accéder aux plus beaux sites sont le plus souvent dues aux compagnies minières qui poursuivent leur exploration de la zone, dans l’espoir de trouver des gisements exploitables par la suite, avant de laisser ces pistes à l’abandon faute de gisement intéressant. Les cartes sont plus qu’approximatives, et les zones les plus reculées ne possèdent même pas de piste, voyant passer tout au plus deux à trois véhicules par an. Ne s’aventure donc pas qui veut au cœur de ce gigantesque désert d’altitude, et ce d’autant plus qu’il reste aujourd’hui incroyablement méconnu.
Certains sites, comme les lagunes du volcan Peinado, ne sont connus et « accessibles » que depuis une dizaine d’années. Leur beauté est pourtant stupéfiante, et le privilège de les découvrir aujourd’hui est bien réel. Nul doute que ce territoire immense ne restera pas vierge de tourisme encore très longtemps, vu l’énorme potentiel qu’il possède. Les nombreuses sources chaudes dues à l’intense activité volcanique de la région offrent de plus au voyageur quelques moments de confort bien mérités.
Chaque journée passée dans l’Atacama argentin offrira à vos yeux ébahis un tableau de couleurs, de teintes et de formes sans cesse renouvelées. Chaque col vous révèlera la variété inimaginable de cet univers minéral où l’eau apporte à l’occasion une touche de vie et de verdure. La faune, très présente, vous impressionnera par son adaptation à ce milieu si particulier. Bref, un voyage dans l’Atacama argentin ne peut laisser personne insensible à tant de beauté, même aux plus grands voyageurs d’entre nous. L’équipe de Terres Oubliées est fière de vous proposer une telle découverte, qui plus est dans d’excellentes conditions de sécurité et de confort. L’équipe avec laquelle nous travaillons aujourd’hui est désormais plus qu'habituée à nos exigences et vous fera vivre des instants inoubliables, dans la bonne humeur mais aussi en toute sécurité. Ce sont des amoureux de cette région, et ensemble nous sommes heureux et fiers de pouvoir vous faire voyager au cœur de l’Atacama argentin.