Colombie Voyage nature: ours à lunettes et ibis rouge

Vol de jour depuis Paris, province ou autre sur demande (avec ou sans escale: prévoir un supplément pour le vol direct Air France depuis Paris). Arrivée en soirée, accueil par votre guide francophone pour la durée du séjour, et transfert vers votre hôtel.

Selon les disponibilités des hébergements, l'ordre des étapes du voyage pourra être inversé: le fait de débuter le séjour par les Andes ou les Llanos n'a aucune incidence sur le temps passé sur place ou les activités proposées.

Après le petit déjeuner, nous partirons vers le parc national de Chingaza en direction du secteur de la Laguna seca (que nous atteindrons en à peine 45 minutes en véhicule). En chemin, nous observerons un paysage de páramo et de lagunes d'origine glaciaire. La Laguna seca offre de bonnes chances d'observer l'ours andin: cet ursidé est l'emblème de Chingaza en raison de son état de vulnérabilité, non seulement en Colombie mais aussi en Amérique du Sud.

Le tour du lac asséché présente un faible niveau de difficulté. Il se déroule à 3600 mètres d'altitude et se caractérise par le fait qu'il est le point zéro de l'aqueduc de Bogota et la source des grands fleuves de l'Orinoquia. 

Nous nous rendons ensuite au refuge de Monterredondo, où nous déjeunerons. Dans l’après midi nous irons profiter des sentiers alentours pour poursuivre nos recherches naturalistes...

Ces trois journées seront entièrement dédiées au parc national, à sa flore et à à sa faune (oiseaux, cerf de Virgine, etc), avec un focus particulier pour la recherche de l’ours à lunettes.

Le choix des sites des balades mais aussi des hébergements peut évoluer en fonction des informations locales que nous recevons pour l'observation des ours, mais aussi en fonction de la météo. A ce titre, d'autres secteurs comme la réserve privée El Palmar, peuvent être proposés à la place du refuge de Monteredondo: dans ce cas, les sentiers la Palma et Guacharos pourront intégrés le programme par exemple le J2. De même, l'ordre des sentiers cité ici peut être modifié. Les secteurs de Monterredondo, El Palmar et Ecopalacio sont ceux où nous pouvons vous emmener, tous offrant de beaux paysages et de bonnes chances de rencontrer l'ours local!

Souvenir de notre voyage de reconnaissance, février 2020, par Sylvain Lefebvre : «Voilà trois jours que nous arpentons différents secteurs du parc national. A 3000 mètres d'altitude, le moindre dénivelé se fait sentir, le souffle est court au moindre effort. Nous sommes en février et les dernières fleurs de frailejones teintent le paysage. Ces plantes, de la famille des Asteraceae, sont endémiques du páramo dans les Andes, et plusieurs espèces abondent ici. Espeletia grandiflora, Espelatia uribei et Espeletia argentea en sont les plus remarquables et donnent au panorama toute sa singularité. Les lacs glaciaires et leurs environs permettent d'observer l'érismature rousse, le tangara montagnard, le colibri porte-épée, le cincle à tête blanche, la pénélope de montagne ou le pic de Rivoli, parmi d'autres. La brume, les nuages et la pluie font partie intégrante du páramo et la visibilité y est rarement bonne. De décembre à février, toutefois, les conditions climatiques peuvent être plus clémentes et nous jouissons d'un temps bien dégagé pour scruter le paysage à la jumelle sur de longues distances. Les conditions sont favorables pour atteindre notre objectif: repérer un ours à lunettes. Ces ours sont parmi les petits de leur famille et chaque point noir doit attirer notre attention. Entre une tâche d'ombre ou un pelage noir, la confusion est facile. En cette fin d'hiver, nous pouvons espérer des mâles solitaires mais également des femelles accompagnées de leur jeune. Celles qui ont mis bas quelques mois plus tôt sortent dorénavant de leurs cachettes forestières. Majoritairement végétarien, les ours se délectent en ce moment du cœur des Puya, une plante de la famille des Broméliacées. Les nombreuses feuilles laissées au sol, et plus ou moins fraîchement mangées à leur base, sont de précieux indices de présence qui nous aident à choisir nos lieux de prospection. Nous sommes également attentifs au sens du vent, car si les ours ont une mauvaise vue, leur odorat est sans faille. En cas de contact visuel, ce paramètre sera clairement à prendre en considération pour tenter une approche, et espérer les photographier... ».

Créé en 1977, vaste d’environ 80 000 hectares, Chingaza est probablement le meilleur parc du pays pour espérer voir et photographier l’ours à lunettes (par chance, c’est aussi le plus proche de la capitale !). Chaque année, ils sont de plus en plus nombreux à se montrer, y compris en pleine journée, dans cette zone où l’homme n’est plus perçu comme un prédateur et où sa chasse est interdite. Malgré sa discrétion, cet ours est aujourd'hui l'une des grandes figures de la faune sauvage en Colombie. Dans le parc national de Chingaza, qui fournit de l'eau potable aux 10 millions d'habitants de la capitale Bogota, l'ours à lunettes est devenu le gardien du páramo et le symbole d'un écotourisme florissant. Toutefois, il faudra bien garder en tête que son observation ne peut être garantie, au même titre que de bonnes conditions météorologiques. Vous serez au meilleur endroit, au meilleur moment et en compagnie des meilleures personnes pour espérer la rencontre avec l’ursidé, mais les espaces sont vastes et nos rayons de recherche limités aux pistes et sentiers. Au-delà de l’ours, observé à trois reprises en 4 jours lors de notre séjour de repérage (voir diaporama), les paysages offriront de belles ambiances quoi qu’il arrive ! Note : le départ de janvier/ février est plus propice à l’observation de jeunes ours.

Jour 3: Laguna Chingaza et ses environs

Nous partons à destination de la plus belle lagune du parc; la laguna de Chingaza. C’est à cet endroit que nous ferons un tour appelé Plantas del Camino, où nous trouverons le plus grand lac naturel du parc, le lac sacré de Chingaza (nommé d'après les indigènes qui habitaient le territoire). Cette lagune naturelle compte 80 hectares d’un miroir d'eau d'une grande importance historico-culturelle. Ce circuit dure environ 4 heures avec une difficulté moyenne. En fin d'après-midi, nous nous rendrons au refuge de Monteredondo où nous passerons notre seconde nuit (ou dans la réserve privée El Palma, dans une auberge à l'ambiance familiale, rurale et chaleureuse).

Jour 4: De Monteredondo à Ecopalacios

Après notre petit déjeuner, nous quitterons le refuge et notre sortie du parc naturel national de Chingaza. Sur le chemin nous nous arrêterons pour profiter du paysage extraordinaire qu’offre un magnifique "jardin de frailejones". Nous ferons un arrêt dans le secteur sibérien où notre guide local partagera avec nous un bref historique des ruines de ciment dites de Samper et nous continuerons (1 heure environ) jusqu'à ce que nous atteignions le poste de contrôle de Piedras Gordas.

Randonnée sur le sentier Rincon del oso où nous pourrons apprécier le passage de magnifiques cerfs de Virginie et l’apparition de différentes espèces d'orchidées et de plantes. Certaines d’entre elles font d’ailleurs partie du régime alimentaire de l'ours andin. Arrivée au refuge Ecopalacios pour 2 nuits. Acceuil chaleureux, mais confort rudimentaire. Déjeuner et observation d’oiseaux sur sentiers Los Musgos avec notamment possibilité de voir des colibris à longue queue.

Jour 5: Réserve Ecopalacios

Observation d’oiseau tôt le matin aux abords du lodge, bord de rivière avec trogons et colibris. Après le petit-déjeuner, nous irons dans le secteur Chocolatal des mines (géré par les parcs nationaux), à 90 minutes d'ici. Jadis affecté par l'exploitation minière, ce site est en cours de restauration depuis 30 ans. Nous pourrons y observer le processus de restauration passive de l’écosystème du páramo, les formations géologiques de différentes périodes glaciaires et l'histoire de la roche calcaire. Après un déjeuner sur le terrain, nous nous rendrons vers le secteur Palacios pour y observer la faune et la flore (espeletias, colibris barbus et, avec de la chance, l'ours à lunettes). Seconde nuit au refuge Ecopalacios.

La région des llanos, dans un premier temps marqué par ses rizières et vastes pâturages, est riche d’une culture locale bien ancrée, celle des éleveurs ici appelés « llaneros ». Ces cowboys, version colombienne, donnent aux llanos son caractère, avec leurs chevaux et leur bétail en plein air. Là où la nature a gardé sa place, les llanos offre une grande variété d’oiseaux. Et là où les éleveurs ont fait le choix d’aller plus loin dans la conservation des écosystèmes, de s’engager dans l’écotourisme ou la recherche scientifique, la faune sauvage offre de belles surprises ! C’est dans cet état d’esprit que nous avons sélectionné nos adresses, dans des réserves naturelles privées où les gérants ont fait le choix de mettre sur le même plan élevage et biodiversité…et ça marche ! Ici, le jaguar peut chasser des vaches, le llaneros peut croiser un fourmilier géant. Dans cette mosaïque de prairies inondables, de lacs temporaires, de rivières permanentes, de grands arbres, de forêts naturelles ou en régénération, les oiseaux ont trouvé un paradis. Les plus emblématiques sont les ibis rouges, les jabirus, les dendrocygnes, les ibis mandore, les cassiques, les ouettes de l’Orénoque, les hérons flute-en-soleil, les caurales soleil, les chevêchettes des terriers, les hoazins, les kamichis cornus, parmi bien d’autres. La chasse étant interdite dans ces réserves, les mammifères également ont retrouvé leur place. Les plus gros rongeurs du monde, les capybaras, et les cerfs de Virginie sont de nouveau plus abondants, offrant aux prédateurs de quoi se nourrir : si les observations sont rares, les plus chanceux ont pu voir les jaguars. Les rencontres avec le fourmilier tamandua, ou sa version géante, le tamanoir, sont également possibles. Enfin, l’anaconda, le plus gros serpent du monde, a trouvé dans cette vaste zone inondable un refuge de choix. Bien que souvent immergé et invisible, il n’est pas impossible de le voir sur les bords d’un lac…

Après notre petit déjeuner, nous quitterons le refuge et entamerons notre sortie du parc naturel national de Chingaza. Vol domestique à destination de Yopal: le poids maximum autorisé est de 23kg en soute, 10kg en bagage à main (le dépassement engage un coût supplémentaire à votre charge, à payer directement à l'aéroport).

Départ de Yopal en 4x4 pour une réserve dans le casanare dont le nom est ici gardé secret... Il s’agit d’un Hato, une vaste réserve privée d’environ 10 000 hectares, partagés entre pâturages, lagunes, forêts natives ou en régénération. Son écolodge sera notre camp de base pour les 4 prochaines nuits. IL s’agit d’une structure bâtie dans des matériaux locaux, en accord total avec l’architecture de la région. On y compte moins de 10 chambres avec salle de bain privée, et le nombre de visiteurs qui peuvent accéder à ces 10 000 hectares de terrain de jeu sont donc très limités : safari intimiste garanti !

De nombreuses activités sont proposées pour faire découvrir l’écosystème environnant, et c’est un programme à la carte qui se mettra en place avec votre guide et les guides locaux, du levé au couché du soleil ! Parmi elles :

- Des sorties en jeep locale « panoramique » (véhicule ouvert, sans fenêtre), pour un safari dans sa version colombienne avec une bétaillère ou un tracteur amenagé pour transporter notre groupe, de lagunes en prairies.

- Le tour en bateau, à la rame ou motorisé selon le niveau de l’eau. Une approche douce le long des berges et auprès d’une végétation plus arborée.

- La balade à pied sur différents secteurs de la réserve, où le hors-piste est possible, avec une grande liberté de mouvement pour observer, approcher, photographier.

La réserve est très riche en oiseaux et en mammifères. Capybaras, caïmans, ibis rouges, chouettes des terriers abondent et se laissent approcher. Le jaguar, le tamanoir et l’anaconda sont bien présents et peuvent être espérés, même si les observations ne sont pas garanties. Dans les forêts en bord de rivière, hoazins, singes hurleurs, caurales soleil, kamichis cornus et ouettes de l’Orénoque et manakins colorés compléteront le tableau.

Note : le départ de novembre/ décembre est plus propice aux grands rassemblements d’oiseaux migrateurs que celui de janvier/ février (plus d’ibis rouges notamment).

Note 2: selon les dates de départ, nous opterons pour 3 ou 4 nuits sur chaque lodge. 7 nuits dans les llanos au total dans tous les cas!

Retour sur Yopal en 4x4 pour un transfert d'environ 5h. En chemin, si le temps le permet, visite d'une fabrique de chapeaux traditionnels, puis continuation vers la réserve naturelle Encanto de Guanapalo. Arrivée dans ce second Hato où nous passerons les prochaines nuits: nous rencontrons la famille, les travailleurs et découvrons l’histoire de la réserve.

Déjeuner typique au Hato et temps libre pour se reposer dans les hamacs, à l’ombre des grands arbres bordant la rivière. L’après-midi, nous débutons un parcours safari en 4x4 ou en tracteur selon le terrain, dans les immenses savanes de la réserve. Nous admirons le paysage et l’écosystème unique des Llanos Orientales: familles entières de capybaras, mais aussi caïmans, cerfs, nombreux hérons parmi bien d'autres.

Le programme des J11 et J12 sera dédié à la recherche et l'observation de la faune. Balades en canoé, à pied, en 4x4 ou en tracteur aux meilleures heures de la journée pour profiter des belles lumières du matin et du soir.

Transfert vers l'aéroport de Yopal pour un vol national. Selon vos horaires de vols, une partie de la journée pourra être consacrée aux dernières observations sur place, à la découverte de Yopal ou de la capitale. Embarquement en fin de journée pour votre vol international de nuit.