Un trek unique de 23 jours entre le Haut Dolpo et le Mustang
Le Haut Dolpo fait partie de ces territoires qui fascinent. Son éloignement d’abord a largement contribué au caractère unique de cette terre. Longtemps isolée du Népal et du Tibet, cette région se désenclave progressivement avec l'arrivée des pistes. Notre nouvel itinéraire encore inédit (détail des étapes actualisé prochainement ci-dessous) permet d'éviter ces pistes pour parcourir des sentiers oubliés, plus sauvages, où l’on tutoie en permanence les plus hauts sommets.
Après un vol pour Juphal, nous explorons le lac Phoksundo et ses eaux turquoise, avant de gravir des cols à plus de 5 300 mètres. Chaque étape nous plonge dans un monde rude et essentiel, où la vie se déroule selon un rythme naturel, loin du superflu. Quittant l’itinéraire habituel et les nouvelles pistes carrossables pour parcourir des sentiers inédits, nous découvrons en chemin des villages préservés, des monastères hors du temps dans un décor d’une beauté époustouflante. Nous nous plions aux contraintes géographiques pour accéder aux villages oubliés et partageons la sobriété de la vie locale lors de ce trek exigeant en compagnie de notre équipe népalaise.
Ce voyage commence par un vol pour Juphal, altiport improbable de ces vallées immenses. L’aventure peut commencer. La première partie du trek nous conduit au bord du lac Phoksundo, rendu célèbre par les fabuleuses prises de vue du film « Himalaya l’enfance d’un chef ». Les caravanes de yaks empruntent toujours ces chemins escarpés qui dominent les eaux turquoise du lac. Notre acclimatation est essentielle en raison des nombreux cols en perspective. Comment rêver mieux que le décor du lac Phoksundo et le village de Ringmo pour accumuler des globules rouges ! Nous quittons la zone des 3600 mètres progressivement, en longeant les berges des eaux turquoise dans un premier temps, puis en attaquant le premier haut col. À plus de 5300 mètres, le souffle court, nous accédons à l’extrême nord du Népal. Sur ces terres du bout du monde, la vie est chiche, lavée du superflu, essentielle et ne serait-ce pas aussi ce que l’on espère d’un voyage. Nous économisons nos efforts à l’image de ces paysages arides, tenus par les éléments, la terre, le vent, le ciel. C’est sans doute cette frugalité et l’usure de l’effort qui conduisent notre regard au-delà des crêtes.Nous découvrons les monastères de cette extrémité himalayenne en frôlant la frontière tibétaine. Journée d’acclimatation, en apesanteur dans ces univers hors du temps. Vos références sont bien loin et n’ont plus autant de sens à Shey gompa, à Saldang et c’est tant mieux. Notre nouvel itinéraire nous emmène loin des scarifications de la piste, entre vallées préservées, villages oubliés et cols d'altitude aux vues imprenables. Nous passons au pied de la spectaculaire face nord du Dhaulagiri 2 dans une ambiance plus alpine pour terminer en apothéose ce trek hors du commun.