Faune
L’ours blanc
L’ours blanc aussi nommé nanoq en groenlandais, est le plus grand mammifère terrestre vivant au Groenland. L’ours blanc ne réside pas à l’année dans la région d’Ammassalik. Grand voyageur, il suit son gibier principal, le phoque marbré au gré de la dérive des glaces, ce qui l’amène parfois à se déplacer de plusieurs milliers de kilomètres par an. C’est ainsi qu’il lui arrive de parvenir dans la région d’Ammassalik en hiver, et plus rarement en été. Il est à la fois admiré et craint par les Inuits, source d’émerveillement et de danger pour les visiteurs de l’Arctique. Son aspect débonnaire ne doit jamais faire oublier qu’il s’agit d’un prédateur très curieux, qui, bien souvent n’a presque jamais été en interaction avec un être humain. Il est donc impératif de suivre les conseils de sécurité donnés par votre guide pour éviter tout problème en cas de rencontre.
Le renard polaire
C’est le seul mammifère terrestre sauvage résidant à l’année dans le district d’Ammassalik. Très curieux de nature, il n’hésite pas à s’approcher des villages ou bien des campements, dans l’espoir de grappiller quelques restes.
Les phoques
Il est possible d’observer cinq types de phoques dans la région d’Ammassalik, certains étant toutefois plus courants que d’autres : le phoque veau-marin, le phoque marbre, le phoque du Groenland, le phoque à capuchon et le phoque barbu. Ils ont été pendant très longtemps la base de l’alimentation des Inuits d’Ammassalik et le restent dans une très large mesure. C’est pourquoi Paul-Émile Victor a baptisé les habitants de cette région « la civilisation du phoque ».
Les oiseaux
Rares sont les oiseaux résidant de façon permanente au Groenland. Parmi ceux-ci, on trouve le lagopède alpin, le corbeau, le goéland bourgmestre et le faucon gerfaut. En revanche, nombreuses sont les espèces qui migrent pour nidifier au Groenland (la plus emblématique étant le bruant des neiges).
Flore
La saison végétative est extrêmement courte au Groenland, et pour cette raison, il n’existe pas véritablement de végétaux vivaces, si ce n’est quelques saules et bouleaux nains, ainsi que les mousses et les lichens. Fleurs et herbacées n’ont que quelques semaines de vie par an, ce qui les contraint à une surprenante vitalité estivale. Pendant quelques courtes semaines, la toundra se pare de couleurs surprenantes et délicates, avant de retrouver son manteau de blancheur hivernal.
Luminosité
La région d’Ammassalik se situe juste en dessous du cercle polaire. La nuit polaire n’y est donc pas totale, mais le jour se limite à une apparition symbolique du soleil aux alentours du solstice d’hiver. En été, au contraire, il n’existe pas de nuit noire, car si le soleil se couche derrière les montagnes, il s’agit plutôt d’un crépuscule que d’une réelle nuit. La nuit noire ne réapparaît qu’à la mi-août, ce qui rend alors possible l’observation des aurores boréales.
Glaciers et banquise
Les glaciers
La glace recouvre plus de 81 % du Groenland, soit environ 1,75 million de km². Cela représente la seconde masse de glace au monde (après l’Antarctique) et plus de 9 % des réserves mondiales en eau douce. L’âge de la calotte glaciaire est estimé à environ 250 000 ans.
La banquise
Le mot banquise est une définition générique pour qualifier dans sa globalité la glace de mer, et ce indépendamment de son état. La banquise se forme par étapes, en commençant par le fond des fjords, où l’eau est moins salée. Elle atteint son maximum début avril. Mais il existe également des glaces en provenance du nord qui dérivent avec le courant polaire.
On trouve au sein de la banquise des zones d’eau libre appelées “polynies”, dont la présence est capitale pour la survie de nombreuses espèces animales de l’Arctique. Elles peuvent se former, par exemple, de par la topographie des fonds marins qui fait remonter des courants d’eau plus chauds. Ces oasis polaires permettent ainsi aux phoques, morses, bélougas et narvals de venir respirer à la surface. C’est précisément à cet endroit que les ours polaires viennent chasser leurs proies.
La débâcle (fonte de la banquise) commence fin mai, mais dans les fjords, la banquise ne se disloque vraiment qu’à la mi-juillet ; elle éclate alors en milliers de plaques (floes) qui partent à la dérive. Cet été boréal ne convient pas à l’ours polaire qui, privé de son terrain de chasse favori qu’est la banquise, remonte alors plus au nord, pour pouvoir se nourrir ou trouver un refuge sur la terre ferme pour passer l’été.
La richesse des eaux de l’Océan Arctique contraste avec la faible productivité des écosystèmes terrestres de la même région. Sous l’eau, on découvre une véritable prairie sous-marine où d’innombrables crustacés viennent manger les algues unicellulaires. Eux-mêmes deviennent la proie des morues, des capelans, des baleines et des oiseaux marins (guillemot, sternes et mouettes…).
Un peu de culture
Toponymie
Les noms de lieux dans la région d’Ammassalik n’ont été standardisés que récemment, suite à l’autonomie acquise par le Groenland en 1979. La plupart des villes possèdent à la fois un nom danois et un nom est-groenlandais (le village de Kulusuk est ainsi parfois inscrit en tant que Kap Dan sur les cartes). Ce nom groenlandais a parfois pu se modifier, notamment à cause du fait que la graphie de ce dialecte n’a jamais été établie de manière définitive. Pour un même lieu, vous pourrez donc trouver les noms de Tasiilaq, Angmassalik ou Ammassalik, se rapportant tous à une seule et même ville.
Les vestiges culturels
La loi groenlandaise est très stricte concernant les vestiges archéologiques. Ils sont la propriété de l’Etat groenlandais, et il est interdit de modifier leur disposition. Toute découverte significative doit être signalée aux institutions compétentes (c’est-à-dire, sur la côte orientale, au musée de Tasiilaq).