Le Climat
Cela ne surprendra personne de dire que la météo au Groenland est rigoureuse et capricieuse. Même si le temps est en moyenne relativement beau, les sautes d’humeur de la météo sont fréquentes et brutales. Les températures flirte avec les - 30°C. Il faut donc être prêt psychologiquement à affronter ses conditions. La météo au Groenland conditionne tout le voyage.
Contrairement à l’équateur, les rayons solaires arrivent dans l’Arctique de manière oblique, et sous l’effet d’une couche atmosphérique plus épaisse à traverser, une déperdition importante de rayonnement s’effectue. Les régions polaires ne reçoivent donc que 40 % de l’énergie parvenant jusqu’aux hautes strates de l’atmosphère, et 90 % de celle-ci sera reflétée par la neige et la glace, et par conséquent perdue.
Le temps est souvent calme en été. Il arrive que des vents humides soufflent du nord-est (principalement au printemps et en automne). D’autres vents très violents en provenance cette fois de la calotte glaciaire peuvent s’abattre sur la région Les Inuits, qui s’en méfient, l’ont nommé Piteraq. Il s’agit en fait de vents catabatiques pouvant atteindre 200 km/h aux abords de la calotte. Toutefois, la grande majorité de la côte en est préservée grâce à cet écran que forment les montagnes et à l’orientation des fjords.
Les précipitations boréales sont habituellement très faibles, et on pourrait même dire que l’Arctique fait partie des zones les plus arides au monde (guère plus que 100 mm de précipitation par an, ce qui en fait presque un désert).
Hébergement
À Reykjavik, hébergement en guesthouse (chambres doubles). Au Groenland, les nuits lors de notre voyage à skis se passent en bivouac, sous tente d’expédition.
La nourriture
Nous avons essayé de marier nourriture réconfortante, équilibrée et adaptée à un tel voyage.
Le petit-déjeuner : Müesli avec café, chocolat ou thé, biscuit, gruau, etc.
Le midi : Pique-nique : barres de céréale chocolatées, fruits secs ou en-cas salés, charcuterie, fromage, etc.
Le soir : Soupe chaude, plat chaud individuel et copieux avec plusieurs choix possible et un dessert. Tous ces repas sont lyophilisés.
IMPORTANT : L'ESPRIT DU VOYAGE !
Partir au Groenland n’est jamais anodin, vous devrez avoir, pour participer à ce voyage, un véritable esprit d’équipe et d’entraide, notamment vis-à-vis du montage et démontage des camps. En effet, ce voyage, résolument participatif, s’inscrit dans une démarche collective qui implique de l’attention vis-à-vis de chacun.
Ce voyage implique aussi l’acceptation du côté aléatoire que réserve le Groenland. En effet, suivant la météo, l’état des glaces, etc. l’itinéraire peut être à tout moment, modifié. En somme, rappelez-vous que vous partez en expédition et pas en vacances !
La Sécurité
Tout au long du raid, l'encadrement est assuré par un guide de notre équipe connaissant parfaitement le milieu arctique. Il est seul maître à bord lorsqu’il faut interpréter les caprices de la nature toute puissante sous ces hautes latitudes et prendre les décisions nécessaires. En arrivant, votre guide vous expliquera les règles de sécurité à suivre au Groenland. Il vous appartient de lui apporter toute votre attention, ceci dans le souci de votre sécurité et de la réussite de votre séjour. Le programme jour par jour peut être éventuellement modifié. Cependant assez rares, ces changements sont imposés par des raisons de sécurité dues à des phénomènes naturels spécifiques du lieu : enneigement précoce ou tardif, état de la banquise, météo défavorable… Des moyens de protection appropriés vis-à-vis de l'ours blanc (présent, sans être abondant) sont utilisés. Un téléphone satellite, transporté par le guide, permet une liaison en cas d’urgences VITALES uniquement
Restrictions sur les importations et les exportations
Le Groenland ne faisant pas partie de l’Union Européenne, on est soumis à un passage en douane (alcool et tabac). Sont interdits à l'importation les armes (pistolets, automatiques ou semi-automatiques), les drogues, les animaux vivants, y compris les animaux de compagnie et les oiseaux domestiques de n'importe quelle description.
Le Groenland étant l’un des signataires de la convention de Washington (CITES), une permission spéciale est nécessaire pour exporter des produits à base de baleine, de défense de narval, de morse et d’ours polaire. Cette permission peut être obtenue dans des magasins ou via l'office du tourisme du Groenland. C'est également par l'intermédiaire de l'office du tourisme qu'il est possible d'obtenir des informations plus détaillées sur les restrictions s'appliquant aux divers pays.
La photographie
Nous vous recommandons d’utiliser un filtre UV pour vos photographies, et/ou un filtre polarisant.
Il est presque impossible d'acheter du matériel photo au Groenland : il vous faudra tout emmener de France (vous pouvez éventuellement faire quelques courses en Islande, mais les prix y sont élevés). Assurez-vous d'avoir des cartes mémoires en abondance, car vous êtes certains de faire beaucoup de photographie au Groenland. Faites aussi une réserve de piles il n’y a pas de prise secteur sous la tente pour recharger et gardez à l’esprit que les batteries se déchargent très vite lorsqu’il fait froid.
FAUNE, FLORE ET BANQUISE
L'Ours polaire
L’ours blanc aussi nommé nanoq en groenlandais, est le plus grand mammifère terrestre vivant au Groenland. Grand voyageur, il suit son gibier principal, le phoque marbré au gré de la dérive des glaces, ce qui l’amène parfois à se déplacer de plusieurs milliers de kilomètres par an. Il est à la fois admiré et craint par les Inuit, source d’émerveillement et de danger pour les visiteurs de l’Arctique. Son aspect débonnaire ne doit jamais faire oublier qu’il s’agit d’un prédateur très curieux, qui bien souvent n’a presque jamais été en interaction avec un être humain. Il est donc impératif de suivre les conseils de sécurité donnés par votre guide pour éviter tout problème en cas de rencontre.
Le risque de croiser un ours là-haut est très faible. Il arrive qu'un ours soit aperçu dans cette région et vous aurez cette information en arrivant à l'aéroport de Constable Pynt. Sur le terrain, si des traces sont vu, des tours de garde pourront être envisagé, cette décision revient alors au guide. Un fusil est mis à la disposition du guide et de lui seul pour la sécurité du groupe.
Le renard polaire
C’est le seul mammifère terrestre sauvage résidant à l’année dans le district de scoresbysun. Très curieux de nature, il n’hésite pas à s’approcher des villages ou bien des campements, dans l’espoir de grappiller quelques restes.
Les phoques
Il est possible d’observer cinq types de phoques dans la région du scoresbysun, certains étant toutefois plus courants que d’autres : le phoque veau-marin, le phoque marbre, le phoque du Groenland, le phoque à capuchon et le phoque barbu. Ils ont été pendant très longtemps la base de l’alimentation des Inuit, et le restent dans une très large mesure.
Les oiseaux
Rares sont les oiseaux résidant de façon permanente au Groenland. Parmi ceux-ci on trouve le lagopède alpin, le corbeau, le goéland bourgmestre et le faucon gerfaut. En revanche, nombreuses sont les espèces qui migrent pour nidifier au Groenland (la plus emblématique étant le bruant des neiges).
Clarté et obscurité
À ses latitudes, durant le raid, la clarté du jour sera presque permanente. La nuit se limitera a un bref crépuscule ou le soleil passera rapidement derrière l’horizon.
Les glaciers :
La glace recouvre plus de 81 % du Groenland, soit environ 1,75 million de km². Cela représente la seconde masse de glace au monde (après l’Antarctique) et plus de 9 % des réserves mondiales en eau douce. L’âge de la calotte glaciaire est estimé à environ 250 000 ans.
La banquise
Le mot banquise est une définition générique pour qualifier dans sa globalité la glace de mer, et ce indépendamment de son état. La banquise se forme par étapes, en commençant par le fond des fjords, où l’eau est moins salée. Elle atteint son maximum début avril. Mais il existe également des glaces en provenance du nord qui dérivent avec le Courant polaire.
On trouve au sein de la banquise des zones d’eau libre appelées “polynies”, dont la présence est capitale pour la survie de nombreuses espèces animales de l’Arctique. Elles peuvent se former, par exemple, de par la topographie des fonds marins qui fait remonter des courants d’eau plus chauds. Ces oasis polaires permettent ainsi aux phoques, morses, bélougas et narvals de venir respirer à la surface. C’est précisément à cet endroit que les ours polaires viennent chasser leurs proies.
La débâcle commence fin mai, mais dans les fjords la banquise ne se disloque vraiment qu’à la mi-juillet ; elle éclate alors en milliers de plaques (floes) qui partent à la dérive. Cet été boréal ne convient pas à l’ours polaire qui, privé de son terrain de chasse favori, la banquise, remonte alors plus au nord, pour pouvoir se nourrir ou trouver un refuge sur la terre ferme pour passer l’été.
La richesse des eaux de l’Océan arctique contraste avec la faible productivité des écosystèmes terrestres de la même région. Sous l’eau, on découvre une véritable prairie sous-marine où d’innombrables crustacés viennent manger les algues unicellulaires. Eux-mêmes deviennent la proie des morues, des capelans, des baleines et des oiseaux marins (guillemot, sternes et mouettes, etc.).